Résumé
L’être humain, animal terrestre, a progressivement conquis et maîtrisé les mers, pour en faire le canal principal des échanges culturels et commerciaux. Les mers sont aussi le théâtre de la rivalité des grandes puissances, notamment dans l’espace indopacifique. Enfin, elles concentrent bon nombre des enjeux écologiques de notre siècle, entre surpêche et dérèglement des écosystèmes.
Malgré cette tendance à l’appropriation et à l’exploitation par les êtres humains, les mers demeurent un « territoire » exceptionnel du point de vue politique, du fait qu’elles n’appartiennent pas aux États et échappent pour une large part à l’application des concepts traditionnels de souveraineté et de frontière. En conséquence, le gouvernement des mers pose des questions politiques fondamentales. Si les mers constituent un patrimoine commun de l’humanité, peut-être que cette dernière doit inventer de nouvelles formes de gouvernement pour protéger cette « autre partie du monde ».
Caractéristiques
Sommaire
Chapitre I – De la permanence du milieu – Caractéristiques physiques des mers et usages humains
Chapitre II – Au sujet des hybridations en cours – Territorialisation des mers et maritimisation des sociétés
Chapitre III – Gouverner l’espace interstitiel – Entre étatisation des mers et patrimoine commun de l’humanité
Autour de l'auteur
Ancien élève de l’ENA, Maxence Brischoux enseigne les relations internationales à Paris II-Panthéon Assas. Il est membre du comité de rédaction de la revue Commentaire. Il est l'auteur du Commerce et la Force (Calmann-Lévy, 2021), qui a reçu le prix de philosophie politique Émile Perreau Saussine en 2022.