Résumé
S'il est un génie incontestable, il est aussi un patient comme les autres. Pour quelques séances d'analyse, Freud est allongé sur le divan et dévoile les ressorts de sa quête d'identité : à partir de ses caprices d'enfant, de ses rivalités de jeune homme, de son homosexualité latente, de sa violente jalousie et jusqu'à la découverte de son cancer. Le processus et le thème de l'identification à l'agresseur et son affect de culpabilité sont récurrents à des moments cruciaux de sa vie et de son oeuvre : deuil de sa mère et mort de son frère, disparition de la nourrice, humiliation de son père, emprisonnement de son oncle.
Au croisement des investissements narcissiques et objectaux, entre moi idéal et idéal du moi, une réflexion sur le rôle de l'identification à l'agresseur dans la quête identitaire conduit au coeur des processus de symbolisation et de subjectivation. A la lumière des avancées de la psychanalyse contemporaine, cette étude nous montre un OEdipe dionysiaque et une Antigone grandiose.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie : Le cas Sigmund Freud
Deuxième partie : Récit sans fin, récit avec fin, d'OEdipe à Antigone
1 -- OEdipe dionysiaque 2 -- La fonction énigmatique 3 -- De la perception à la représentation 4 -- L'identification à l'agresseur 5 -- La fonction symbolique 6 -- Antigone éternelle 7 -- Moi idéal et idéal du moi
Conclusion : L'identification à l'agresseur
Autour de l'auteur
Christian JOUVENOT, psychanalyste et psychiatre, membre de la Société psychanalytique de Paris, est chargé d'enseignement à la faculté de médecine de l'Université de Franche-Comté