Résumé
Le problème initial de la philosophie, celui du sens de l'homme, a pris, dès l'origine, avec Anaximandre, sa forme essentielle : que signifie la mort ? Ce qu'apporte la fameuse « Parole d'Anaximandre », c'est une justification de la mort. Mourir n'est que la juste rançon du fait d'avoir vécu : « juste », car il y a eu une injustice à vivre. La nature, qui fait naître et donne la vie, en faisant mourir, retire exactement ce qu'elle a donné. Tous les êtres sont logés à la même enseigne, car « être » signifie vivre, et toute vie particulière s'écoule dans un laps de temps, entre un début et une fin. Il n'y a pas d'« Immortels ». L'infini, qui est à l'origine de tout, n'est ni un être, ni « l'Être », ni un vivant. Il est plutôt la vie à l'état pur, non encore cristallisée en « êtres », et son « éternel mouvement » est un mouvement sans mobile.
— Marcel Conche —
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Abréviations bibliographiques. Bibliographie
Table de concordance
Introduction. — Le milieu, le moment, l'œuvre
FRAGMENTS ET TÉMOIGNAGES
I. L'archè
II. L'apeiron
III. La physis
IV. Ce que l'apeiron n'est pas
V. Les mondes innombrables
VI. Les raisons d'admettre l'infini
VII. Le mouvement éternel et l'apokrisis
VIII. La parole d'Anaximandre
IX. Le cosmos
X. L'homme
Conclusion
Index des sources
Index des mots grecs
Index des passages d'auteurs anciens
Table des illustrations
Autour de l'auteur
ANAXIMANDRE.
Texte grec, traduction, introduction et commentaire par Marcel Conche, professeur émérite à la Sorbonne.