
Résumé
"La réflexion ici menée, s'appuie sur un double postulat : si s'inscrivant dans une pratique accrue de la forme brève et du fragment, la production de formules verbales informe tout un champ de poéticité (sic) moderne, elle n'est pas dissociable d'une tentative de définition de la poésie même.
Non pas simple conjonction du poétique et du métapoétique, mais poésie formulaire qui fournirait idéalement la formule de la poésie, qui serait dans le même temps une mise à plat du statut et du lieu propres de cette poésie. Recherche nécessaire d'un impossible point d'ancrage, d'une irrécouvrable origine, poursuite à chaque fois singulière, à chaque fois réitérée, d'un objet sans cesse se dérobant.
D'où le choix pour tenter d'éclairer quelque peu ce qui fonde pour partie notre modernité poétique, d'un corpus à géométrie varaible, parcouru d'effets de récurrence et de différence, composé d'oeuvres sans doute plus solitaires que solitaires, entretenant avec la sphère poétique des rapports le plus souvent problématiques et instables. C'est à ce prix que l'on pourra espérer suivre les multiples avatars de la formule, tout en dégageant le formule globale propre à chacune des poétiques considérées."
Texte de couverture
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
LA FORMULE DE FRANCIS PONGE : DU LIEU COMMUN AU PROVERBE
Préliminaire : formule et formulation
La fabrique du (lieu) commun : le pré, la table et le tronc d’arbre
Les limites du (lieu) commun : en sortir ou y rentrer
Le locus amoenus de La fabrique du pré : géométrie et rhétorique du lieu commun
« Décède aux lieux communs » (Le tronc d’arbre) : l’espace propre/commun de l’autocitation
Classicisme et modernité de la formule oraculaire : Malherbe et Lautréamont
Pour un Malherbe pongien, ou le classicisme nouvelle formule
Le dispositif Lautréamont-Ponge, ou la formule « dans tous ses états »
Scientificité et pragmatique de la formule proverbiale
A la recherche d’une équation entre science et « poésie » : la formule mathématique et la formule verbale
Formule pratique et pratique de la formule : les leçons de Mallarmé et de Paulhan
LA DÉFINITION DE MICHEL LEIRIS : FORMULE DE LA POÉSIE ET FRAGMENTATION DE LA REPRÉSENTATION DE SOI
L’In-définition de la poésie et du moi
Entre prose et poésie
Entre marge et centre : le cercle du moi et de la poésie
Fragmentation et totalité
La formule et ses avatars
Le Coup de dés et le Livre mallarméens ; l’archipel et la constellation
Images de marque : marquages du moi et de l’œuvre, ou l’un et le multiple
L’APHORISME DE RENÉ CHAR : LA DYNAMIQUE D’UN ESPACE POÉTIQUE DANS TOUS SES ÉCLATS
L’Espace pluriel de l’aphorisme
En guise d’ouverture : définition d’un espace, espace d’une définition
Liminalité de l’aphorisme : pour une poétique du seuil
Partir, habiter, bâtir : espace nomade et espace sédentaire
Tout et partie
La fragmentation exemplaire (d’)En trente-trois morceaux
Modes et figures de la pulvérisation et de l’illumination
Figures solidaires du fragmentaire : l’archipel et la constellation
LE FRAGMENT D’ANDRÉ DU BOUCHET : DU HORS-CITATION A L’EXCÈS DE BLANC
Travaux d’approche
Citation, formule, fragment : de Reverdy à Hugo
Le texte et ses autres, ou la mémoire de l’oubli
Le Tout en ses fragments
Figures de la fragmentation : l’espace d’une parole une et multiple
Faire et défaire
Excès et défaut ; tache et point (aveugles)
Pour ne pas conclure : blanc sur blanc
Conclusion
Indications bibliographiques
Index
Autour de l'auteur
L'auteur est agrégé de l'Université, docteur de l'Université de Californie, maître de conférences à l'Université de Pensylvanie où il enseigne la littérature française, il est spécialiste de poésie moderne et de littérature fantastique