Résumé
Il n’est plus possible de donner foi au mythe du savant qui, au moment de se mettre au travail, abandonnerait tout de ses attaches, de ses passions, de ses antipathies. Chacun reconnaît aujourd’hui qu’en sciences humaines, précisément parce qu’elles sont humaines, la personnalité et le destin du chercheur sont tout sauf indifférents. C’est sans doute plus vrai encore quand il s’agit d’histoire. Une douzaine d’historiens de France et d’ailleurs s’interrogent ici sur le rapport entre leurs histoires personnelles et la « grande » histoire qu’ils écrivent. On ne saurait imaginer une communauté plus diverse par les origines, les âges, la formation, les objets d’études… Mais tous se sont prêtés au jeu en revenant sur les chemins de l’intelligence et du cœur qu’ils ont parcourus pour devenir les chercheurs qu’ils sont.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Annette BECKER, Monuments aux morts
Fabrice BOUTHILLON, A.D. 1986
Peter BROWN, Une vie de chercheur
Paulette CHONÉ, Scène figurée avec des devises autour
Sylvio-Hermann de FRANCESCHI, De l’histoire des idées politiques à l’histoire de la théologie
Philippe GUMPLOWICZ, Élevé par les frères
Nicolas HATZFELD, Histoire du travail, pratiques d’historien
Patrick HENRIET, Portrait de l’historien en flâneur
Dominique IOGNA-PRAT, Faire communauté
Jean LEBRUN, Le disciple prodigue
Philip NORD, Pourquoi l’histoire ? Pourquoi la France ?
Zeev STERNHELL, Entretien. Le devoir d’histoire
Guy G. STROUMSA, Le parcours d’un flâneur
Pierre LASSAVE, Postface. Historiographèmes
Autour de l'auteur
Philippe Gumplowicz, professeur à l’université d’Evry, travaille sur la place de la musique, savante ou populaire, dans la société française des XIXe et XXe siècles.
Alain Rauwel s’intéresse aux théories et aux pratiques du culte dans l’Église latine à l’université de Bourgogne et au Centre d’études en sciences sociales du religieux (EHESS, Paris).
Philippe Salvadori est historien de la société aristocratique et de la culture dans la France d’Ancien régime et dirige la Faculté des sciences humaines de l’université de Bourgogne.
Avec les contributions d’Annette Becker, Fabrice Bouthillon, Peter Brown, Paulette Choné, Sylvio-Hermann de Franceschi, Nicolas Hatzfeld, Patrick Henriet, Dominique Iogna-Prat, Jean Lebrun, Philip Nord, Zeev Sternhell et Guy Stroumsa.
Postface de Pierre Lassave