Résumé
« Un bon festayre, c’est quelqu’un qui vient participer à la fête en l’animant, en amenant quelque chose, du chant, de la rencontre avec les autres… » Chaque année, durant cinq journées du mois de juillet, une foule vêtue de blanc et rouge, envahit les rues de Bayonne. De jour comme de nuit, dans des panaches de chants et de rires, les fêteurs déambulent d’une animation à l’autre, d’une banda à une autre, d’un bar à une peña. L’ambiance est à la joie.
Faire la fête, c’est participer à l’effervescence populaire mais c’est aussi fabriquer l’événement : pour que la liesse advienne il faut faire venir la foule, la distribuer dans la ville sur les différents lieux de consommation et d’animation, la sécuriser et, finalement, la disperser au milieu de la nuit afin de lui permettre de revenir le lendemain.
Sur la base de l’observation des fêtes de Bayonne, cet ouvrage explore le monde mal connu des fêtes de rues et propose un cadre d’analyse des événements festifs qui nourrissent le lien social, hier comme aujourd’hui.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1. Sociologie de la fête
Ière partie. Socio-histoire des fêtes
Chapitre 2. 1932 : crise, chômage et fêtes de Bayonne
Chapitre 3. Les fêtes prennent racine, 1933-1939
Chapitre 4. Libération
Chapitre 5. Renouvellement et splendeur
IIe partie. L’économie des fêtes
Chapitre 6. Sociologie économique des fêtes
Chapitre 7. Les fêtes, la culture et le marché
IIIe partie. Économie de la foule festive
Chapitre 8. Affoulement : produire la foule
Chapitre 9. Distribuer la foule
Chapitre 10. Consommer la foule
Chapitre 11. Désaffouler, nettoyer
Conclusion. Pour une sociologie de la joie
Annexe statistique
Bibliographie
Autour de l'auteur
Philippe Steiner est professeur émérite de sociologie à Sorbonne Université et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Il a récemment publié Donner… Une histoire de l’altruisme (Puf, 2016) et Comment ça matche. Une sociologie de l’appariement (Presses de Sciences Po, avec M. Simioni, 2022).