Résumé
« La faim reparaissait, elle me rongeait la poitrine, me donnait des élancements, de petites piqûres qui me faisaient mal. N’avais-je vrai-ment pas un ami, une connaissance à qui je pourrais m’adresser ?… C’était tout de même une journée délicieuse. Il y avait beaucoup de soleil et beaucoup de lumière autour de moi. Le ciel déferlait comme une mer délicate par-dessus les monts de Lier. »
Cette traduction de Régis Boyer reprend la préface d’André Gide, publiée dans la précédente édition. L’un comme l’autre reconnaissent le génie de cet inconnu, auteur d’un premier roman dont l’écriture, rompant avec toutes les règles habituelles du romanesque, se révélera d’une prodigieuse fécondité.
Sans doute proche de Hamsun lui-même, le narrateur se place dans un état permanent de faim, entretenue avec délectation pour les sensations nouvelles qu’elle procure. Toutes les audaces lui sont permis, jusqu’à la sublimation de sa condition marginale. Tout devient possible dans cette entreprise quasi mystique de recherche de sa vérité.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Knut Hamsun (1859-1952), romancier norvégien, fut célèbre dès la publication, en 1890, de ce premier roman. D’origine modeste, il vécut de divers métiers, émigra deux ans aux États-Unis, avant de devenir un écrivain reconnu. Il obtint le Prix Nobel de littérature en 1920.
Traduction du norvégien et introduction par Régis Boyer.
Préface d’André Gide.