Résumé
Le magicien qui croit à l’efficacité des rituels de pluie n’obéit pas à une autre logique que l’homme de science, explique Durkheim. Les croyances religieuses doivent s’analyser comme le produit de raisons, expliquent Tocqueville et Weber.
Les percées scientifiques les plus spectaculaires des sciences sociales sont celles qui ont réussi à déplacer les frontières du rationnel : à démontrer que la croyance ou le comportement qu’un regard superficiel juge spontanément irrationnel s’explique comme l’effet de raisons subjectivement fortes et objectivement fondées. Ce déplacement de l’irrationnel au rationnel est indispensable si l’on veut expliquer les changements dans les croyances, les normes, les valeurs et les institutions qu’on observe dans les sociétés contemporaines
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Introduction : Une théorie de la rationalité pour les sciences sociales
I. Une théorie générale de la rationalité (TGR): L'éclatement de la théorie sociale contemporaine — Théorie du choix rationnel (TCR) et théorie générale de la rationalité
II. Applications de la théorie générale de la rationalité: La rationalité de la modernité selon Tocqueville — La rationalité des croyances religieuses selon Max Weber — La rationalité de l' "irrationnel" selon Durkheim — La rationalité de l'évolution des valeurs d'une génération à l'autre — La rationalité de l'évolution institutionnelle des démocraties
Autour de l'auteur
Raymond BOUDON est membre de l'Académie des sciences morales et politiques et de plusieurs académies étrangères. Il est auteur de nombreux ouvrages aux Puf (Le sens des valeurs, "Quadrige", 2007), a dirigé la publication du Dictionnaire critique de la sociologie, et dirige la collection "Sociologies" ainsi que la revue L'Année sociologique.