Résumé
« Trouver un titre à ce livre.
Il pourrait s’appeler : De l’âme — car c’est bien ce qu’il cherche, ce qu’il s’essaie à dire : cela dans l’homme qui le dépasse, la plus haute partie de lui-même, sa grandeur, sa verticalité, sa spiritualité. Mais puisque “l’âme et le corps sont une seule et même chose”, comme dit Spinoza, autant l’appeler : Du corps. Cela prêtera moins à confusion. »
Du corps est le premier livre d’André Comte-Sponville, resté jusqu’à présent inédit. Dans une préface inattendue, l’auteur jette un regard amusé sur le jeune homme qu’il était quand il affûtait ses premières armes théoriques. Ce portrait du philosophe en quête d’éternité est marqué du sceau de l’authenticité la plus troublante.
Caractéristiques
Sommaire
Préface (édition 2008)
Avant-propos
Chapitre premier
La philosophie, l’éthique et la morale ; ni espoir ni désespoir ; donner une âme à mon corps ; matérialisme et sublimation.
Chapitre II
L’amour, la poésie.
Chapitre III
L’admiration ; les sciences, les arts, la philosophie ; bonheur et malheur.
Chapitre IV
L’art et le beau ; la crise de l’art contemporain ; Magritte et Chardin ; classicisme et modernité : sortir du XIXe siècle ; Mozart ; éthique et esthétique.
Chapitre V
Dieu, la religion, l’athéisme ; rationalisme et superstitions ; l’esprit descendant chez Simone Weil ; le haut et le bas ; ni pessimisme ni optimisme ; l’égoïsme et la mort.
Chapitre VI
Vie sociale et politique ; ridicule et tyrannie ; la démocratie ; le progrès ; l’individu et le groupe.
Chapitre VII
Qu’est-ce que le moi ? ; taceo ou cogito ? ; l’âme ; amour de soi et amitié ; Spinoza contre Pascal ; l’égotisme ; amour de soi et sagesse ; le dualisme paradoxal de Paul Valéry ; le sage, c’est l’anti-Narcisse ; ne pas mentir.
Chapitre VIII
Vouloir philosopher ; que la critique du libre arbitre n’abolit pas toute hiérarchie éthique ; déterminisme et libération dans les sciences humaines ; raison et volonté.
Chapitre IX
Matérialisme et ascension ; la difficulté d’être ; le naturalisme de Spinoza ; le point de vue de Dieu ou de la totalité ; le silence ; valeur et vérité.
Chapitre X
La mort chez Platon et chez Épicure : thanatophilie ou hédonisme ; vivre au présent : carpe aeternitatem ; mort et finitude ; l’éternité et le temps ; l’histoire et la vérité ; la sagesse.
Chapitre XI
Le matérialisme : qu’il explique le supérieur par l’inférieur, mais sans nier sa supériorité ; une verticalité sans transcendance ; l’absolu pratique ; Nietzsche, Hegel ou Spinoza ? ; le haut n’existe pas d’abord, mais le bas ; le rire d’Épicure ; la morale et l’histoire ; hétéronomie du sens, autonomie de la vérité ; ce qui en découle : que la vérité n’a pas de sens, ni le sens, de vérité ; la béatitude : l’amour vrai du vrai.
Chapitre XII
Le paradoxe de ce recueil ; philosophie et littérature ; éclectisme ? ; ridicule, vérité, classicisme ; comment j’ai écrit ce livre ; Icare heureux.
Autour de l'auteur
André COMTE SPONVILLE, philosophe et écrivain, est l'auteur de nombreux ouvrages dont certains dans la collection "Perspectives critiques", en particulier Petit traité des grandes vertus (5e éd.), qui l'a lancé sur la scène philosophique française et internationale.