Résumé
« Nous apportons sur le sujet le plus ancien une science absolument nouvelle. Il n'est peut-être rien dans la nature d'antérieur au mouvement, et les traités que lui ont consacrés les philosophes ne sont petits ni par le nombre ni par le volume ; pourtant, parmi ses propriétés, nombreuses et dignes d'être connues sont celles qui, à ma connaissance, n'ont encore été ni observées ni démontrées. Certaines, plus apparentes, ont été remarquées, tel le fait que le mouvement naturel des graves, en chute libre, est continuellement accéléré ; selon quelle proportion, toutefois, se produit cette accélération, on ne l'a pas établi jusqu'ici : nul en effet, que je sache, n'a démontré que les espaces parcourus en des temps égaux par un mobile partant du repos ont entre eux même rapport que les nombres impairs successifs à partir de l'unité. On a observé que les corps lancés, ou projectiles, décrivent une courbe d'un certain type ; mais que cette courbe soit une parabole, personne ne l'a mis en évidence. Ce sont ces faits, et d'autres non moins nombreux et dignes d'être connus, qui vont être démontrés, et ainsi — ce que j'estime beaucoup plus important — ouvrir l'accès à une science aussi vaste qu'éminente, dont mes propres travaux marqueront le commencement et dont des esprits plus perspicaces que le mien exploreront les parties les plus cachées. » (Galilée, Début de la troisième Journée.)
Ce texte de Galilée est capital pour découvrir comment naquit, à travers la première théorie mathématisée du mouvement, la science moderne. Tous ceux qu'intéresse l'histoire des sciences devraient apprécier la réimpression de ce texte majeur.
Caractéristiques
Sommaire
Présentation de la nouvelle édition par Maurice Clavelin
Introduction par Maurice Clavelin
Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles par Galilée :
Dédicace
L'éditeur aux lecteurs
PREMIÈRE JOURNÉE
I. Considérations et digressions relatives à la résistance des corps à la rupture
II. Considérations relatives à la chute des corps : que la diversification des vitesses que l'on observe dans le mouvement naturel libre est due exclusivement à l'effet du milieu
III. Considérations complémentaires sur les pendules et différents problèmes d'acoustique
DEUXIÈME JOURNÉE
I. — Propositions relatives à des prismes ou à des cylindres fixés horizontalement dans un mur par une de leurs extrémités (poutres cantilevers)
II. — Considérations relatives à des cylindres supportés à leurs deux extrémités ou en un point situé entre leurs extrémités
III. — Détermination de la forme que doit avoir une poutre cantilever pour offrir à une charge donnée, quelle que soit la distance de son extrémité libre au mur, une résistance constante
IV. Propositions relatives à la résistance de solides creux
TROISIÈME JOURNÉE
I. — Du mouvement uniforme
II. — Du mouvement naturellement accéléré
1. Introduction à la géométrisation du mouvement naturel libre
2. La loi du carré des temps, sa vérification expérimentale et ses corollaires
3. Étude du mouvement naturel de descente le long de plans inclinés de longueurs, hauteurs et pentes différentes, et sous différentes conditions (Théorèmes III-XI)
4. Étude de mouvements de descente combinant un mouvement naturel libre et un mouvement naturel gêné : Théorèmes XII-XV ; Problèmes I-IX
5. Mouvements sur un plan horizontal, ou sur un plan incliné, après descente le long d'un plan incliné ou à la verticale : Théorèmes XVI-XVIII, Problèmes X-XI
6. Lignes de descente isochrones et brachystochrones : Théorèmes XIX-XXII, Problèmes XII-XVI
QUATRIÈME JOURNÉE
I. Forme parabolique du mouvement des projectiles
II. Comment déterminer l'« impeto » d'un projectile en chaque point de sa trajectoire
III. Relations entre l'amplitude du mouvement parabolique d'un projectile, d'une part, et sa hauteur, sa sublimité, son « impeto » d'autre part
IV. Applications pratiques. Calcul de l'amplitude et de la hauteur des trajectoires
Notes
Index analytique
Autour de l'auteur
– GALILÉE
– Introduction, traduction, notes et index par Maurice Clavelin, professeur d'histoire et philosophie des sciences à l'Université de Paris IV-Sorbonne. Il est également l'auteur de La philosophie naturelle de Galilée (A. Colin, 1968).