Résumé
Comment le réalisateur Marc Cherry et la chaîne américaine ABC sont-ils parvenus à transformer le pire genre télévisé, le soap opera de la ménagère, en une série diffusée en prime-time et qui a connu un succès planétaire ? Pourquoi, de l’aveu de tant d’Américains, a-t-elle suscité le « plaisir coupable » de suivre intensément un produit culturel de basse extraction ?
Cet essai analyse les moyens déployés pour construire une série cultivant l’ambiguïté, traversée par le féminisme ou la misogynie, à la fois progressiste et conservatrice, plaisant aux adolescents comme aux parents, et qui réussit le tour de force de proposer une œuvre télévisuelle aussi audacieuse que consensuelle.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie. — Chronique d’un succès annoncé
Des débuts fulgurants
Une culpabilité partagée de tous bords
Deuxième partie. —La recherche de l’ambiguïté
Des femmes, des familles, des secrets
Embrasser large : âges, corps, sexualités
Plus qu’un soap opera
L’esthétique postmoderne
Au fil d’une palissade de bois blanc
Personnages et voix du passé
Troisième partie. — Une idéologie brouillée
Ni rouge, ni bleu : rose
Minorités sexuelles, minorités ethniques
Série progressiste ou série rétrograde ?
Des caractères féminins totémiques
Un laboratoire du féminisme américain ?
Bibliographie
Autour de l'auteur
Docteur en civilisation américaine, Virginie Marcucci est professeur d’anglais en classes préparatoires.