
Résumé
L’interprétation de la pensée cartésienne résulte toujours, comme il est normal, du rapport entre ses textes et les préjugés de ses lecteurs. En conséquence, certains points décisifs restent toujours voilés par les divers « cartésianismes » dont l’historiographie les a recouverts. On tente ici de dégager successivement le statut positif du scepticisme, le caractère non substantiel (ni réflexif) de l’ego cogito, la complexe élaboration de l’idée d’infini, le rôle de l’estime comme mode de la cogitation, etc. On compare aussi les thèses cartésiennes authentifiées avec leurs interprétations, critiques ou partisanes, chez ses interlocuteurs contemporains (Pascal, Hobbes, Spinoza, etc.). Il résulte de ces enquêtes que Descartes n’appartient pas moins à notre avenir qu’à notre passé.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. Descartes sous le masque
I. Le doute, jeu suprême
II. L’ego hors sujet
III. Connaître à l’estime
IV. L’infini, pli de la finitude
V. De Descartes à la phénoménologie et retour
VI. Montaigne ou le doute sans ego sum, ego existo
VII. Hobbes ou l’idée et le corps de l’étant
VIII. Spinoza ou l’unification des preuves de l’existence de Dieu
IX. Spinoza, l’adéquation et la visio
Conclusion. Descartes à venir