Résumé
La déglobalisation est aujourd’hui un processus mondial et inexorable. La question n’est plus de savoir si elle a lieu, mais quelle forme l’emportera. Car si les processus de mondialisation se poursuivent, la déglobalisation est devenue le « moteur » le plus puissant, parmi ceux qui régissent l’économie mondiale contemporaine.
Xavier Ricard Lanata examine dans cet ouvrage l’ensemble des mécanismes de la déglobalisation qui pourraient mettre fin à un vaste mouvement intégrateur entamé il y a cinq siècles. Il envisage également plusieurs scénarios économiques possibles, allant d’une relocalisation mondiale de la production au développement d’une compétition agressive entre les États-Unis et la Chine en passant par la mise en place de nouveaux accords internationaux ou de larges blocus. Son analyse révèle combien nous ne sommes pas condamnés à l’impuissance face à ce renversement historique, qui pourrait constituer une opportunité unique de réenchâsser l’économie dans le politique afin de concevoir une « altermondialisation non globale ». Ainsi l’auteur propose une voie nouvelle, à la fois « mondialiste » et « déglobaliste », comme la clé d’un avenir commun possible sur une Terre mise en partage.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Xavier Ricard Lanata a été chercheur en ethnologie au Zimbabwe et au Pérou avant de devenir directeur des Partenariats Internationaux du CCFD-Terre Solidaire, où il a notamment contribué à inscrire les objectifs de transition écologique et sociale au cœur de la politique de partenariat de l’association. Il a par la suite rejoint la direction générale du Trésor puis l’AFD. Il est co-fondateur de la revue en ligne d’écologie politique Terrestres.org. Il est également professeur à l’École Nationale des Ponts et Chaussée et à Sciences Po (où il enseigne l’économie politique et l’anthropologie), membre du conseil scientifique de la revue Projet et l’auteur de nombreux ouvrages dont Blanche est la Terre (Seuil, 2017), La tropicalisation du monde (Puf, 2019) et Les voleurs d’ombre (Société d’Ethnologie, 2010). Il est directeur de recherche aux CNRS.