Résumé
L’art, œuvre de la volonté, n’a de prise que sur les limites, les dehors, les surfaces ; il n’a d’action que sur l’extériorité du monde mécanique, et d’instrument à lui que le mouvement. La nature travaille au-dedans, et jusque dans l’art, fait seule la profondeur et la solidité.
La Science, œuvre de l’entendement, trace et construit les contours généraux de l’idéalité des choses. La nature seule, dans l’expérience, en donne l’intégrité substantielle. La science circonscrit, sous l’unité extensive de la forme logique et mathématique. La nature constitue, dans l’unité intensive, dynamique de la réalité.
Entre le dernier fonds de la nature et le plus haut point de la liberté réflexive, il y a une infinité de degrés qui mesurent les développements d’une seule et même puissance, et à mesure qu’on s’élève, à mesure aussi augmente, avec la distinction et l’intervalle des contraires, l’étendue, condition de la science. C’est comme une spirale dont le principe réside dans la profondeur de la nature, et qui achève de s’épanouir dans la conscience.
C’est cette spirale que l’habitude redescend, et dont elle nous enseigne la génération et l’origine.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction, par Jacques Billard
La figure particulière de Ravaisson,
I.
Qui est Ravaisson
II.
Les sources de Ravaisson, 20
III.
Situation du texte de Ravaisson, 27
IV.
La méthode psychologique
V.
Ravaisson et la méthode psychologique, 35
VI.
Le ton nouveau, 38
VII.
La méthode analogique, 41
VIII.
L’analogie dans le texte de l’habitude
IX.
L’habitude vue par les psychologues, 56
X.
L’habitude à l’époque de Ravaisson, 59
XI.
Les habitudes sont-elles bonnes ou mauvaises ?, 63
Le livre « De l’habitude »
II
De l’habitude
II
Métaphysique et morale
Index des noms cités dans l’introduction
Index des noms cités dans les textes de Ravaisson
Autour de l'auteur
Félix Ravaisson (1813-1900) était philosophe, membre de l’Institut de France. Dans son « Essai sur la métaphysique d'Aristote » (1837-1846) et surtout dans sa thèse sur « L’habitude » (1839), il a donné son essor à une métaphysique nouvelle qu’il qualifia de réalisme ou positivisme spiritualiste. Il fut notamment le maître d’Henri Bergson.