Résumé
Cet ouvrage aborde des situations cliniques diverses rencontrées lors de prises en charge individuelles ou de groupe : victimes d’agressions violentes, de viol et d’inceste, réfugiés du Kosovo ou du Rwanda.
Il décrit le travail de survivance grâce auquel le psychisme mobilise des défenses actives contre les expériences d’anéantissement et contre leur fascination. Il analyse les processus psychiques comme la subjectivation de la mort et sa liaison à la vie, qui permettent aux personnes de se remettre à vivre. Il souligne également le travail de « reliance » par lequel la personne violentée parvient à renouer avec la communauté humaine et à restaurer le sentiment d’appartenance à l’humanité qui a été détruit.
Un chapitre conclusif propose des réflexions sur le concept de pulsion de mort ainsi que sur les phénomènes de mémoire et de compulsion traumatiques. L’ouvrage éclaire le travail du psychisme en proie à un traumatisme sous l’ange du rapport inconscient à la vie et à la mort.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. La vie, la mort et la survie psychiques
CHAPITRE PREMIER. — LE RÉEL DE LA MORT EST LE TROU NOIR DU TRAUMATISME PSYCHIQUE
I. L'instant de la réalisation
II. Le temps de l'effraction
III. Le moment de la détresse dépassée
Une rencontre de la mort
L’anéantissement est pire que la mort
L’effroi et la terreur
Une détresse dépassée
IV. Le réel de la mort est le trou noir du traumatisme psychique
CHAPITRE II. — LA SURVIVANCE
I. Une clinique de la pulsion de mort
II. Les mécanismes de survie psychique
Le renversement de l’impuissance en omnipotence
L’introjection et l’identification de survie
Le clivage et le déni de survie
III. La survivance n'est pas la vie
Un compromis entre la vie et la mort
La survivance
CHAPITRE III. — L'OMBILIC DU DÉSIR DE VIVRE
I. Introduction
II. Approche psychanalytique de la résolution du trauma
La subjectivation de l’anéantissement
Le réinvestissement du désir de vivre
Les contre-transferts résistances et les contre-transferts ressources
CHAPITRE IV. — LA RUPTURE D'HUMANITÉ ET LA RELIANCE
I. La violence, la barbarie humaine et la déshumanisation
Violence et barbarie
Jouissance et déni d’humanité
Universalité de la barbarie
II. La destruction et la restauration du sentiment d'appartenance à la communauté humaine
La destruction du sentiment d’humanité
La reliance et la restauration du sentiment d’appartenance à la communauté humaine
CHAPITRE V. — RÉFLEXIONS EN FORME D'OUVERTURES
I. Vers une théorie du trauma et de sa « guérison »
II. Ouvertures
III. La pulsion, la vie, la mort
L’anéantissement
La jouissance et la pulsion
La pulsion de mort, le trauma et la structure de l’inconscient
IV. Dualité de l'inconscient
Pour conclure. — La parole, la vie, la mort
Autour de l'auteur
Jacques Roisin est psychanalyste. Il travaille depuis de nombreuses années dans le domaine de l’aide aux personnes traumatisées et aux exilés. Il est chargé de cours invité à la Faculté de Droit et Criminologie de l’Université de Louvain, et l’auteur de Ceci n’est pas une biographie de Magritte. La première vie de l’Homme au chapeau melon (Alice Éditions, 1999).