Résumé
La jeunesse occidentale des années 1950 et 1960 s’est construit un univers propre, avec ses lois, ses codes, ses valeurs, et l’a organisé autour d’une musique neuve et forte : une culture rock. Au cœur de cette culture, il y avait la volonté de se différencier du monde adulte, de s’opposer à ses compromissions et à ses censures. La rébellion s’est avérée le mode de fonctionnement privilégié de la culture rock. Très vite, pourtant, l’utopie a fait place à l’amertume. On a dénoncé la naïveté de la révolte rock, la récupération commerciale dont elle aurait fait l’objet. Mais est-ce bien de cela qu’il s’agit ?
Cet ouvrage explore une autre hypothèse : celle d’une identité structurelle entre les objectifs de la culture rock et l’organisation capitaliste de nos sociétés, une convergence fondée sur la stratégie du slogan et du star-system, sur la provocation et l’outrance. Peut-on alors encore parler de rébellion rock ? Quelles voix reste-t-il pour porter le refus de l’autorité, du conformisme et du statu quo ?
Caractéristiques
Sommaire
I. Le nouveau monde
II. Rebelles
III. Slogans
IV. Le bruit et la fureur
V. Guitares
VI. Pop
VII. Musées
VIII. L’argent
IX. L’artiste et le marchand
X. L’indifférence
XI. Interstices
Autour de l'auteur
Claude Chastagner, professeur de civilisation américaine à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, est spécialiste de musique populaire anglo-américaine.
Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé La Loi du rock.