Résumé
« La montée apparemment inexorable du chômage en Europe conduit à traiter le travail comme un bien rare, dont il conviendrait d’envisager le partage. Or le travail ne peut être défini comme un bien, et il n’est pas plus rare que les hommes et les femmes valides. Son partage n’a de sens que si l’on envisage le travail abstrait, celui qui s’objective en un salaire. En revanche on voit mal comment partager le travail concret, celui qui exprime la personne du travailleur, et qui l’exprime dans ses œuvres. Car, vu sous cet angle, le travail n’est pas réductible à une quantité de temps ou d’argent, il a la nature juridique d’une liberté fondamentale de la personne. »
Caractéristiques
Sommaire
Préface de l’édition Quadrige
Prolégomènes – Introduction : Le travail en questions – Chapitre préliminaire : Entre contrat et statut, une vue européenne de la relation de travail
Première partie : La personne et la chose
I – Le travail, objet de droit : La force des choses – Corps et biens
II – Le travailleur, sujet de droit : Sécurité – Identité
Deuxième partie : La subordination et la liberté
III – L’invention du collectif : Les apories de la soumission volontaire – Les voies du collectif
IV – La civilisation de l’entreprise : Les libertés dans l’entreprise – Les droits de l’entreprise
Troisième partie : Le légal et le normal
V – La loi en procès : La légalité au travail – Les critiques de la légalisation – La tentation de la norme
VI – Les figures de la norme : Normes techniques – Normes de conduite – Normes de gestion
Conclusions : L’avenir du travail – Le travail du juriste
Citations
Autour de l'auteur
Professeur au Collège de France, Alain Supiot est notamment l’auteur du Droit du travail (Puf, « Que sais-je ? », rééd. 2011), de L’Esprit de Philadelphie. La justice sociale face au Marché total (Seuil, 2010) et de La Gouvernance par les nombres (Fayard, 2015).