Résumé
Peut-on éprouver la surabondance d’amour sans être amoureux ? On le peut si le grand âge vous a libéré de la sexualité et de ses fantasmes. Alors l’amour se montre à l’état pur — le désir étant laissé sur la route. Mais que l’objet d’un tel amour soit une nature féminine « sur laquelle les dieux ont dirigé un rayon et qu’un éclat brillant environne », comme dit Pindare, et à la joie d’aimer s’ajoute le ravissement que donne la beauté. Si maintenant à l’amour se joint, par intervalles, la réflexion sur divers sujets d’histoire et de philosophie, avec la tranquillité d’âme que donne la réflexion autant qu’elle la suppose, le résultat paraît bien être quelque chose comme cette « grande santé » dont Nietzsche a parlé et dont Montaigne a donné l’exemple. En elle, l’amour et la philosophie vont ensemble. (M. Conche)
Caractéristiques
Sommaire
I. 11 juillet. Émilienne et Noël
II. 12 juillet. Mon daimôn
III. 13 juillet. Le démon de Socrate
IV. 14 juillet. Agir par bonté
V. 15 juillet. Émilienne pyrrhonienne
VI. 16 juillet. La musique plaît auxméchants
VII. 17 juillet. Émilienne lasse
VIII. 18 juillet. Émilienne et Socrate
IX. 19 juillet. Un poème de terre et d’eau
X. 21 juillet. Tristesse corse
XI. 22 juillet. Catherine
XII. 24 juillet. Le caractère n’est pas le daimôn
XIII. 25 juillet. Beauté funeste
XIV. 26 juillet. Catherine et Émilienne
XV. 27 juillet. Vivre : injuste privilège
XVI. 28 juillet. Le service divin d’Émilienne
XVII. 29 juillet. Émilienne « inactive » et active
XVIII. 30 juillet. Bien juger : l’acte des sages
XIX. 31 juillet. Émilienne et son dieu
XX. 1er août. Émilienne œuvre en poète
XXI. 2 août. Lettre d’Émilienne (août 2001)
XXII. 3 août. Émilienne rit de ce qu’elle a écrit
XXIII. 4 août. Mon élan pour Émilienne
XXIV. 5 août. Émilienne et le judéo-christianisme
XXV. 6 août. In-comparable Émilienne
XXVI. 7 août. Une prière et une lettre
XXVII. 8 août. Émilienne retirée en elle-même
XXVIII. 9 août. L’expérience mystique d’Émilienne
XXIX. 10 août. Jeux Olympiques
XXX. 11 août. Bonheur par réflexion
XXXI. 12 août. Socrate n’est pas un philosophe solitaire ; moi, si
XXXII. 13 août. Se ménager pour l’essentiel
XXXIII. 14 août. Émilienne et mon prétendu « orgueil »
XXXIV. 15 août. L’hymne d’Aristote à l’arétè
XXXV. 17 août. Le dieu d’Émilienne
XXXVI. 18 août. Émilienne, Noël et moi sommes prorusses
XXXVII. 20 août. Émilienne, être vrai
XXXVIII. 21 août. Émilienne et le kairos
XXXIX. 22 août. L’homme grec
XL. 23 août. L’amour éthéré
XLI. 24 août. Quand les Athéniens doutent des dieux
XLII. 25 août. Émilienne et sa clairière
XLIII. 27 août. La Vérité, visée de la philosophie
XLIV. 28 août. La santé d’Émilienne
XLV. 29 août. Une religion sans Dieu
XLVI. 30 août. Sartre veut comprendre Flaubert ; moi, Émilienne
XLVII. 31 août. Émilienne : son intuition d’autrui
XLVIII. 1er septembre. Le goût
XLIX. 2 septembre. Émilienne et George Russell
L. 3 septembre. J’ai snobé Émilienne !!!
LI. 11 septembre. Préférer la légende
LII. 12 septembre. Émilienne, être démonique (non démoniaque !)
LIII. 13 septembre. Émilienne et sa noble estime de soi
LIV. 14 septembre. Une question grammairienne
LV. 15 septembre. Images de l’Histoire de France
LVI. 16 septembre. Vivre pour vivre
LVII. 17 septembre. Les deux définitions de la philosophie
LVIII. 18 septembre. Le socratisme de Montaigne
LIX. 20 septembre. Une beauté de vieillesse
LX. 21 septembre. Émilienne est ma Clotilde
LXI. 22 septembre. Le calendrier positiviste
LXII. 23 septembre. Le sexe absent de mes rêves
LXIII. 27 septembre. Le « milieu » de et selon d’Ormesson
LXIV. 28 septembre. Émilienne n’est pas un mirage
LXV. 29 septembre. Fabienne Mahieu
LXVI. 30 septembre. Le nationalisme corse
LXVII. 1er octobre. Un promeneur solitaire
LXVIII. 2 octobre. Le miel de Corse
LXIX. 3 octobre. La religion sans « au-delà »
LXX. 4 octobre. Les Noctes d’Aulu-Gelle et les « essais » de Montaigne
LXXI. 5 octobre. Tenir ses promesses
LXXII. 6 octobre. L’état d’âme du moment
LXXIII. 8 octobre. Les inflexions de l’amitié
LXXIV. 9 octobre. France idéale et France réelle
LXXV. 10 octobre. Sur les pas d’Émilienne
LXXVI. 11 octobre. Homère sans les dieux !
LXXVII. 12 octobre. Le suicide par solidarité
LXXVIII. 13 octobre. Sauvage et fascinante Émilienne
LXXIX. 14 octobre. Le sens mystique d’Émilienne
LXXX. 15 octobre. Intolérable : le racisme d’État
LXXXI. 16 octobre. Fausse image de moi
LXXXII. 17 octobre. L’amitié qui me lie à Émilienne
LXXXIII. 19 octobre. L’au-delà de la vie
LXXXIV. 21 octobre. Être enseveli dans le terrain d’Émilienne
LXXXV. 22 octobre. Lettre de Bojena Ostrowska
LXXXVI. 23 octobre. Le livre et ses lecteurs
LXXXVII. 25 octobre. Le prix de la vie
LXXXVIII. 28 octobre. L’affection soucieuse d’Émilienne pour moi
LXXXIX. 29 octobre. La foi-révélation d’Émilienne
XC. 30 octobre. Amitiés inégales
XCI. 1er novembre. Vivre « au grand jour » ?
XCII. 2 novembre. La confiance en l’amie, non la curiosité
XCIII. 4 novembre. La Nature sur-naturelle
XCIV. 6 novembre. Ou les plaisirs d’amour, ou la force créatrice
XCV. 9 novembre. Pourquoi Émilienne a souhaité que je lise Les Cerfs-volants de Kaboul
XCVI. 10 novembre. La sagesse tragique d’Émilienne
XCVII. 11 novembre. Clarté d’Héraclite « l’Obscur »
XCVIII. 12 novembre. Le philosophe et les « nombreux »
XCIX. 13 novembre. La philosophie est née spontanément de ma raison
C. 15 novembre. La beauté morale est sans péché
CI. 16 novembre. La mort de mon ami André Doremus
CII. 19 novembre. Mon opposition aux socialistes : opposition à mon père ?
CIII. 20 novembre. Survivre en Corse
CIV. 21 novembre. G. Kirscher discute certaines de mes options en morale
CV. 23 novembre. P. Maillard évoque le temps où j’étais son professeur
CVI. 24 novembre. Les degrés de l’intime
CVII. 25 novembre. La fin de vie d’André Doremus
CVIII. 27 novembre. Yvon Quiniou psychanalyse Marcel Conche. Discutable
CIX. 28 novembre. Émilienne proche du soufisme, et fort loin
CX. 29 novembre. Ajouter de la beauté à la Beauté du monde
CXI. 2 décembre. Nietzsche et la fierté corse
CXII. 3 décembre. Les « plus excellents hommes » selon Nietzsche
CXIII. 4 décembre. Dissemblance de Nietzsche et de Montaigne
CXIV. 5 décembre. Sublime Émilienne !
CXV. 6 décembre. Hypersensibilité d’Émilienne
CXVI. 8 décembre. Quand Nietzsche était un « bon Allemand »
CXVII. 12 décembre. Émilienne rend réelle la vie
CXVIII. 13 décembre. Le français : langue qui donne le « sens du style »
CXIX. 14 décembre. Le sage et les chiens
CXX. 15 décembre. Où l’amour amoureux nuance l’amitié
CXXI. 16 décembre. Avoir une maîtresse : oui, au prix de l’estime de soi
CXXII. 18 décembre. Hans et Sophie Scholl
CXXIII. 20 décembre. Élodie en désarroi, Émilienne en joie
CXXIV. 21 décembre. Comment Émilienne se ressource en son dieu
CXXV. 22 décembre. Vers l’amitié « parfaicte »
CXXVI. 23 décembre. Le monde : des images ; et puis, la vie réelle
CXXVII. 25 décembre. Stoïciens : la survie de l’âme dépend de sa force à survivre
CXXVIII. 27 décembre. Émilienne, être divin
CXXIX. 29 décembre. Être de bons alchimistes
CXXX. 31 décembre. La raison émilienne : vivante et créative
CXXXI. 2 janvier. Les différentes sortes d’univers
CXXXII. 5 janvier. M. Onfray et moi-même répondons aux questions de Marie Morel
CXXXIII. 7 janvier. Erreur de Nietzsche sur Épicure
CXXXIV. 10 janvier. Réponses aux « huit questions cardinales » que pose Nietzsche
CXXXV. 11 janvier. Une photo d’Émilienne : Yvette songe à ma mère
CXXXVI. 12 janvier. Émilienne et Marceau
CXXXVII. 17 janvier. On se donne la permission de jouir
CXXXVIII. 18 janvier. André Comte-Sponville et moi sur la liberté
CXXXIX. 19 janvier. Lucrèce eût dû chanter Cérès
CXL. 20 janvier. Fascinante Émilienne
CXLI. 22 janvier. Quel recul de l’humanité depuis les Grecs !
CXLII. 23 janvier. Émilienne et Sébastien répondent aux questions de Marie Morel
CXLIII. 25 janvier. Sexualité : danger pour le moi
CXLIV. 26 janvier. Vaincre la jalousie
CXLV. 29 janvier. Émilienne en femme soumise
CXLVI. 31 janvier. Un vote de sympathie
CXLVII. 1er février. La mort rêvée d’un agrumiculteur
CXLVIII. 2 février. Émilienne souhaite un enfant
CXLIX. 4 février. Socrate achoppe sur Héraclite
CL. 6 février. Contredire « le grand nombre »
CLI. 8 février. Si la femme jouit plus que l’homme
CLII. 9 février. Mes propos sur Marie-Noële : de la littérature
CLIII. 10 février. Un amoureux de ma mère mort à la guerre
CLIV. 12 février. La prudence d’un « comité de rédaction »
CLV. 14 février. La fausseté d’une prière
CLVI. 16 février. Être équilibré : la leçon des Grecs
CLVII. 18 février. Ma femme : l’évidence indirecte de son amour pour moi
CLVIII. 19 février. Curieux rêve
CLIX. 20 février. Montaigne, philosophe d’aujourd’hui
CLX. 22 février. Achille a regretté son choix
CLXI. 23 février. Paul Rée : homme triste
CLXII. 25 février. Stupide entêtement de F. Staps
CLXIII. 27 février. À qui pardonne-t-on le plus difficilement ?
CLXIV. 28 février. Où je propose un distinguo à Roland Jaccard
CLXV. 2 mars. Mon inquiétude pour Émilienne
CLXVI. 4 mars. Un geste d’affection d’Émilienne
CLXVII. 6 mars. Deux façons de lire un philosophe
CLXVIII. 8 mars. Les philosophies grecques offrent des possibilités de vie très différentes
CLXIX. 10 mars. Une lettre qui m’a ému
CLXX. 11 mars. La valeur d’art de la conception qu’Aristote se fait de la nature
CLXXI. 14 mars. André Comte-Sponville et moi sur la moralité du capitalisme
CLXXII. 16 mars, t? t? ?? e??a?
CLXXIII. 18 mars. Émilienne a son « Hector ». Bonheur.
CLXXIV. 23 mars. Ce qui reste des systèmes
CLXXV. 30 mars. Émilienne et Ivo : bonheur – pour eux, pour moi
Autour de l'auteur
Marcel Conche, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, membre associé de l’Académie d’Athènes, lauréat de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, est professeur émérite à la Sorbonne. Il est l’auteur de nombreuses publications, notamment aux PUF, dans les collections « Perspectives critiques » (Orientation philosophique, Temps et destin, Vivre et philosopher, Le fondement de la morale, Pyrrhon ou l’apparence, Montaigne ou la conscience heureuse, Montaigne et la philosophie, Analyse de l’amour et autres sujets, L’aléatoire, Présence de la nature, Quelle philosophie pour demain ?, Lao Tseu, Tao Te king, traduction et commentaire, Avec des « si ». Journal étrange, Oisivetés. J.E.II, Noms. J.E.III), « Épiméthée » (Épicure : Lettres et maximes, Héraclite : Fragments, Anaximandre : Fragments et témoignages, Parménide : Le Poème. Fragments) et « Quadrige » (Essais sur Homère, Préface et « supplément » dans l’édition 2004 des Essais de Montaigne).