Résumé
Le corps n’est pas, pour la sémiotique, un domaine d’analyse parmi d’autres. L’incarnation des processus signifiants leur procure un substrat qui s’impose à toutes les élaborations cognitives et émotives?: des corps qui interagissent conservent dans leur chair ou sur leur enveloppe corporelle les empreintes de ces interactions, et ce sont ces empreintes qui doivent être identifiées, extraites, déchiffrées et interprétées. La sémiotique de l’empreinte éclaire alors d’un nouveau jour l’énonciation, la narrativité, le jeu figuratif, la mémoire et l’anticipation des formes, le sens des textes, des images et des objets.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — De quelques effets du corps dans les sciences humaines
Première partie. — Le corps de l’actant : corps-actant et corps sensible
Le corps et l’acte
Le lapsus
Le corps et les champs du sensible
Seconde partie. — Les figures du corps, figures d'empreinte et de mémoire
La manifestation figurative du corps-actant : l’enveloppe et la chair mouvante
L’empreinte et la mémoire figurative
Quand le corps témoigne : l’ethos du reportage
L'empreinte de l’usage et le corps des objets
Conclusion. — La sémiotique de l’empreinte
Autour de l'auteur
Jacques Fontanille est président de l’Université de Limoges depuis février 2005. Professeur de sémiotique et membre honoraire de l’Institut universitaire de France, il est également président honoraire de l’Association internationale de sémiotique visuelle et de l’Association française de sémiotique. Il est l’auteur de nombreux livres, dont notamment Les espaces subjectifs (Hachette), Sémiotique des passions. Des états de choses aux états d’âme (Le Seuil), avec A. J. Greimas, Sémiotique du visible. Des mondes de lumière (PUF), Tension et signification (Mardaga), avec Cl.?Zilberberg, Sémiotique et littérature?: essais de méthode (PUF), Sémiotique du discours (Pulim) et Pratiques sémiotiques (PUF).