Résumé
Les questions écologiques ne peuvent plus être traitées comme des problèmes purement techniques, en ignorant leurs profondes implications morales. Pour autant, cela signifie-t-il qu’elles remettent en cause les fondements de la société libérale ? Sommes-nous condamnés à choisir entre la dénégation et la révolution ? Un débat rationnel est-il possible sur les valeurs que les crises écologiques questionnent ?
Même si le partage entre vérités scientifiques et engagements éthiques reste fondateur de la démocratie moderne, il existe dans notre culture morale des ressources susceptibles de fournir des références objectives au débat politique. L’éthique environnementale peut ainsi ne pas se résumer à un catalogue de bons sentiments sans se transformer pour autant en une nouvelle forme de religion. Elle doit être à la fois exigeante et libérale pour espérer être politiquement efficace, animer le débat démocratique et nous permettre simplement d’agir à la hauteur de nos responsabilités.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Les domaines d’application d’une « éthique écologique »
Une morale écologique : pour quoi faire ?
L’hypothèse de la cause morale
Les deux approches dominantes des questions écologiques
Insuffisances de la technocratie
Possibilité d’une démocratie écologique ?
Construire une éthique écologique politique
Fonder l’éthique environnementale sur l’intuition morale ?
La critique métaphysique : les deux paradigmes
Redéfinir les échelles de valeurs
Figures de la conscience écologique
Catégorisation des intérêts
Trois modèles de comportement
Le propriétaire
L’usufruitier
L’invité
Légitimité des rôles
Légitimité du propriétaire
Légitimité de l’usufruitier
Légitimité de l’invité
Un exemple : l’aéroport Notre-Dame-des-Landes
Quelle figure choisir ?
La constitution du groupe acteur
Concurrence entre rôles
Exemple
Quel modèle pour la société ?
Conclusion
Autour de l'auteur
Nicolas de Longeaux est ingénieur, spécialiste des questions d’eau et d’environnement, et docteur en philosophie politique.