Résumé
Ce livre est une étude la plus complète à ce jour sur le rapport de Carl Schmitt aux divers aspects de la figure du "Juif" dont la figure traverse toute son oeuvre dès ses premiers écrits. Son hostilité éclate au grand jour à partir de son entrée au parti nazi en 1933, on la retrouve jusque dans son journal d'après-guerre (1947-1951). Raphael Gross montre comment l'anti-judaïsme théologique est lié, chez Schmitt, à un antisémitisme raciste et l'affrontement contre les Juifs constitue l'un des ressorts majeur de toute sa pensée. Il permet de comprendre son engagement dans le parti nazi puis, par la suite, ses stratagèmes d'autodéfense.
Caractéristiques
Sommaire
Préface d'Yves Charles Zarka -- Avant-propos de Denis Trierweiler -- Introduction
I -- National-socialisme. Biologie politique : Les Juifs dans l'oeuvre de jeunesse de Schmitt -- La position de Schmitt en l'an 1933 -- Le combat contre l'Etat de droit en tant qu'"Etat juif de lois" -- "le judaïsme dans la science du droit"
II -- Universalisme, émancipation et contre-révolution : Révolution française et réaction catholique -- La contre-révolution sous la République de Weimar -- Athéisme catholique
III -- Particularisme, les Juifs et l'Etat chrétien : Théologie politique comme dette du souvenir envers Max Weber -- Emancipation des Juifs ou "Etat chrétien" ? -- Athéisme protestant -- Doctrine pure du droit comme théologie sécularisée de l'ennemi
IV -- Accélération, katechon et Antéchrist : Les Juifs dans le processus de Salut chrétien -- Dépolitisation -- Désubstantialisation
V -- Stylisations de soi : La fuite dans le religieux -- Le combat contre les théologiens et les Juifs
Conclusion -- Postface -- Bibliographie -- Index
Autour de l'auteur
Raphael GROSS est directeur du Leo Baeck Institute de Londres
Traduction de l'allemand et avant-propos par Denis Trierweiler. Préface d'Yves Charles Zarka