Résumé
Nos sociétés connaissent une profonde transformation des sensibilités et des attitudes individuelles et collectives à l'égard de la mort. "Bien mourir" est devenu une préoccupation pour chacun d'entre nous. Cet ouvrage se propose d'analyser cette nouvelle idéologie normative du "bien mourir", lieu d'une nouvelle utopie sociale, dont les soins palliatifs sont emblématiques.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction : La fin de la vie comme objet d'analyse sociologique
PREMIERE PARTIE : L'émergence d'une médecine de fin de vie
I -- Les transformations sociales du mourir : constitution de la mort comme problème social -- invention d'une médecine de fin de vie
II -- Une construction sociale et professionnelle de la fin de vie : élaboration d'une doctrine et de pratiques communes -- redéfinition des rapports médecine-fin de vie -- affirmation d'une culture et d'une histoire communes -- à la recherche d'une légitimité sociale
DEUXIEME PARTIE : Une organisation sociale du mourir
III -- Organiser la fin de vie : de nouveaux lieux pour mourir -- temporalité et rythme de travail -- soins palliatifs, antithèse de la mort sociale -- travail de confort au fondement de l'activité du service
IV -- Construire la figure du patient en fin de vie : sélectionner des trajectoires de fin de vie -- admission en soins palliatifs comme rupture biographique -- contractualiser la relation de soin -- travail sur la personne -- négocier l'identité du patient en fin de vie
V -- La mort à distance : "sale boulot" en soins palliatifs -- gérer ses émotions et faire face à la mort -- travail en équipe et collectif de travail -- réajustement du travail à l'approche de la mort -- idéologie collective du bien mourir
Conclusion -- Annexe : l'enquête -- Bibliographie
Autour de l'auteur
Michel CASTRA est maître de conférences à l'Université de Lille I, Institut de sociologie, membre du CLERSE - CNRS