Résumé
Centré sur une étude des Recherches physiologiques sur la vie et la mort de 1800, ce livre met à jour la façon dont Bichat a instauré une nouvelle approche du vivant, à partir des problèmes des sciences de la vie de son époque, en redéfinissant les rapports de la vie, de la mort et de l'expérimentation scientifique. Il dégage ensuite les traces de cette transformation dans la physiologie ultérieure, principalement celle de Claude Bernard. L'investigation épistémologique vise ici à comprendre pourquoi la considération de la mort réside au cœur de l'appréhension scientifique du vivant. Elle invite à penser comment les élaborations théoriques de Bichat, décisives pour la médecine, ont aussi constitué un enjeu pour les philosophies soucieuses d'interroger le phénomène de la vie (Comte, Schopenhauer, Freud...).
Caractéristiques
Sommaire
5 Introduction
9 La situation du savoir sur le vivant à la fin du XVIIIe siècle
Physiologie et mécanisme, 11
Le vitalisme, 18
Le problème de Bichat, 23
27 Les thèses de Bichat et leur généalogie
La définition vitaliste de la vie, 28
La division des vies, 30
Propriétés et tissus, 32
La méthode anatomique de Bichat, 40
Condillac, Bichat, Pinel et l’Idéologie, 42
Les difficultés de Bichat, 44
47 Analyse des « Recherches physiologiques sur la vie et la mort »
La première partie : Recherches sur la vie, 47
Les Recherches sur la mort, 62
Un nouveau savoir du vivant, 79
91 Vie et mort dans la physiologie expérimentale après Bichat
Magendie et Bichat, 91
La critique de Claude Bernard, 96
Vie et mort chez Claude Bernard, 108
Les deux voies, 115
123 Conclusion
127 Bibliographie