Résumé
Il y a un peu plus de cent ans paraissaient simultanément L’Évolution créatrice de Henri Bergson et Le Pragmatisme de William James. Pour James, L’Évolution créatrice était « un véritable miracle dans l’histoire de la philosophie » ; pour Bergson, Le Pragmatisme était « le programme, admirablement tracé, de la philosophie de l’avenir ». Les deux auteurs ont partagé une même gloire, puis un commun oubli. Aujourd’hui que leurs œuvres font de nouveau l’objet de l’attention philosophique, une nouvelle comparaison s’impose, instruite cette fois des contresens du passé.
Psychologies du courant de conscience, fonction pratique de la connaissance, cohabitation de l’activité créatrice de l’esprit avec l’objectivité scientifique, réinscription de l’expérience au cœur du religieux, empirisme pluraliste de James et métaphysique de la durée de Bergson, goût partagé pour les « recherches psychiques » : jusqu’où leurs analyses et leurs réflexions coïncident-elles ? Ce recueil est une contribution à la compréhension des nombreux échanges entre pragmatisme et bergsonisme, instrumentalisme et conventionnalisme, anti-intellectualisme et modernisme qui ont ouvert la philosophie du XXe siècle tant en France qu’aux États-Unis.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos, par Stéphane Madelrieux
« Bradley ou Bergson ? » (1910), par William James (traduction et présentation par S. Madelrieux)
William James et M. Henri Bergson (1933), par Ralph Barton Perry
Un braconnage impossible : le courant de conscience de William James et la durée réelle de Bergson, par Mathias Girel
Bergson, James et le pragmatisme scientifique , par Anastasios Brenner
Cartes et graphes : les usages du concept chez James et Bergson, par Élie During
De l’âme à l’inconscient. Métaphysique et psychologie chez James et Bergson, par Stéphane Madelrieux
James, Bergson et un univers en devenir, par Paola Marrati
Diversité de l’expérience religieuse chez James et Bergson : indications et perspectives, par Frédéric Worms
Autour de l'auteur
Stéphane Madelrieux est maître de conférence en philosophie à l’Université Lyon 3 – Jean Moulin.