Résumé
Jusqu’où le questionnement philosophique sur Dieu peut-il porter sans tomber dans l’irrationalisme ?
La question est au cœur de la philosophie bergsonienne de la religion, qui propose un mode de connaissance de Dieu évitant à la fois sa réduction intellectualiste à un être suprême et suprêmement abstrait, et la dissolution du discours rationnel dans une prédication religieuse.
Il s’agit pour Bergson d’introduire la mystique en philosophie « comme méthode philosophique ». Comprendre ce geste implique non seulement d’exposer la théorie bergsonienne de la mystique, mais surtout d’examiner la manière dont une telle introduction de la mystique en philosophie bouleverse les concepts philosophiques eux-mêmes, et jusqu’au sens de la connaissance philosophique.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — Le philosophe et la mystique
CHAPITRE PREMIER. — QU'EST-CE QU'UNE PERSONNE ?
I. Le « grossier anthropomorphisme » : fausses personnalités divines et faux dieux personnels
Qui adore de fausses personnalités ?
L’origine des religions : individus et individuation
Des entités individuelles aux dieux personnels
II. Deux conceptions de la personne
L’émotion, reflet de la personne. La personne, reflet de l’émotion
Sentiments (1889) et émotion (1932)
« Un point situé hors du plan »
III. Personnes humaines, personne divine
L’effort pour être une personne
D’une personne à l’autre
Des hommes à Dieu : l’extase artistique et le problème de l’émotion mystique
CHAPITRE SECOND. — AMOUR ET CONNAISSANCE DE DIEU
I. La personne comme appel : Dieu amour et objet d’amour
Enthousiasme et aspiration
La personne comme relation
Enthousiasme et amour
II. Au-delà des analogies : l’appel de Dieu à le connaître
Quelle méthode pour connaître Dieu ?
Connaître Dieu : quid et quis
III. De qui Dieu est-il connu ?
Intuition philosophique et appel mystique
Combien de mystiques ?
Conclusions
Annexe
Bibliographie
Autour de l'auteur
Anthony Feneuil, ancien élève de l’ENS Lyon, est assistant en philosophie à l’IRSE (Université de Genève – Faculté de théologie). Il travaille sur la notion d’expérience religieuse dans la philosophie et la théologie au XXe siècle.