Résumé
La fin du Moyen Âge marque le moment historique où la civilisation européenne et la culture occidentale se détachent nettement de toutes les autres. C’est grâce au développement des « arts mineurs », aux découvertes géographiques, à l’expansion d’un commerce désormais international, mais surtout à la diffusion de la « machine », que naît la civilisation occidentale.
La technique, la machine et l’organisation du travail sont, entre autres, les éléments fondamentaux qui ont contribué à l’élaboration de la nouvelle identité européenne. L’avènement soudain du « machinisme » a déterminé, aux XIVe et XVe siècles, une profonde mutation de la culture européenne et créé les conditions du surgissement de la société occidentale telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Le présent livre offre une vision nouvelle du rôle de la machine dans cette fin du Moyen Âge avec la naissance du capitalisme et de la bourgeoisie. Il y apparaît que plus que le marché comme échange (Braudel), l’éthique vécue (Weber) ou la seule structure économique (Marx-Engels), c’est surtout la technique, entendue comme système de machines et de temps précis de production, qui est le facteur crucial de la Renaissance européenne.
Caractéristiques
Sommaire
Préface de François Gros
Introduction
Premier chapitre. — Les « artes mechanicae » et la nouvelle conception du travail manuel
Chapitre II. — Communes et corporations
Chapitre III. — Ève XIVe-XVe siècles
Chapitre IV. — L’image et le corps. Art, mathématiques, géométrie et médecine
Chapitre V. — Le temps
Chapitre VI. — Les machines de Léonard
Chapitre VII. — L’imprimerie
Chapitre VIII. — L’Europe à la conquête du monde. Les nouvelles techniques de navigation
Chapitre IX. — Le déclin technologique et social du monde arabo-musulman
Chapitre X. — Machinisme, bourgeoisie entrepreneuriale et capitalisme
Pour finir
Postface de Franco Ferrarotti
Autour de l'auteur
Augusto Forti est géologue et géophysicien. Directeur des laboratoires et des centres de recherche et ancien conseiller principal du directeur générale de l’UNESCO, il a fondé et dirigé la revue Prometheus et a publié plusieurs ouvrages, traduits dans différentes langues, sur la science et son rapport à la société.