Résumé
Une sainte alliance entre le pouvoir politique, le savoir des théologiens et la volonté du peuple majoritaire des croyants : tels sont le secret et la force de l'orthodoxie sunnnite. Cette dernière bénéficie d'abord de la force des gardiens, les "gens du sabre", ensuite de celle des gestionnaires du sacré imposant une interprétation orthodoxe du Livre. Mais ce qui caractérise par dessus tou l'islam sunnite, c'est "l'orthodoxie de masse", l'activisme du peuple majoritaire des croyants dans la défense de sa religion personnelle contre toutes les agressions possibles. Ainsi le sunnisme frappe par son invincibilité et cette attraction vers le fondamentalisme populiste qui a de tout temps animé la scène politique islamique, et l'échec de toute évolution "par le haut". La mentalité démocratique mondialisée ne fait que renforcer cette orthodoxie de masse et contraindre les novateurs à rentrer dans le rang.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie : L'édification de l'orthodoxie sunnite
1 -- Le processus historique d'édification 2 -- Les fondations de la théorie politique sunnite 3 -- Les fondements ontologique et politique
Deuxième partie : Théorie de la communauté et du pouvoir
4 -- La constitutionnalité de l'islam sunnite 5 -- "L'oeuf de l'islam", baïdhat al islam, face à l'adversité du dedans 6 -- De la vertu du prince et des sujets
Troisième partie : Théorie de la violence
7 -- La symbolique du Livre, de la Balance et du Glaive (kitâb, mizân, saïf) 8 -- Le devoir de violence et la restauration de l'ordre divin et naturel 9 -- Le devoir de fidélité et le statut de l'apostat
Quatrième partie : Théorie du droit et des droits
10 -- La hantise de la raison législatrice et le droit naturel 11 -- Droits de l'homme et droits du croyant 12 -- Les droits de la femme... et de l'État
Conclusion -- L'orthodoxie sunnite et l'islam à l'épreuve de l'Ouest et de la mondialisation -- Bibliographie
Autour de l'auteur
Yadh BEN ACHOUR, spécialiste de droit public et des théories politiques islamiques, est professeur à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis.