Résumé
L’œuvre de John Rawls est désormais considérée par tous comme ayant fait époque, mais il persiste certaines objections radicales faites à son projet, notamment développées par Robert Nozick. Le libéralisme politique et la justice comme équité ne seraient pas compatibles avec l’idée que nous avons de la personne. L’ambition de ce livre est de répondre à ces objections et à quelques autres. Il s’agit donc d’une « apologie », au sens grec : une « défense ». La théorie rawlsienne de la justice, qui repose sur les idées de solidarité et de réciprocité, n’implique pas une conception de la personne « abstraite », sans qualités ni attachements, hors-du-monde. L’objection centrale de Rawls contre la grande tradition utilitariste, qu’elle « ne prend pas au sérieux la distinction des personnes », ne saurait être retournée contre lui. Sa philosophie libérale et sociale repose sur l’idée de l’intégrité de la personne.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos : actualité de John Rawls
Œuvres de John Rawls citées et leurs abréviations
Introduction
Chapitre I – Problématique : justice et personnalité
Chapitre II – La somme et la structure
Chapitre III – L’égalité démocratique
Chapitre IV – Le contresens de Nozick
Chapitre V – Progression et progrès
Chapitre VI – Les sophismes de Sandel
Chapitre VII – Une moralité publique
Conclusion
Index nominum
Bibliographie
Autour de l'auteur
Alain Boyer est professeur de philosophie morale et politique à Paris-Sorbonne. Il est l’auteur de Chose Promise. Étude sur la promesse, à partir de Hobbes et de quelques autres (« Léviathan », 2014).
