Résumé
« Nos sociétés font du corps une entreprise à gérer au mieux. Sa valeur intrinsèque tient au travail exercé à son propos. Il faut mériter sa forme et la plier à sa volonté. Dans un monde où règne la désorientation du sens, nombre d’acteurs trouvent prise sur leur existence à travers une discipline du corps. À défaut de contrôler sa vie, on contrôle au moins son corps. »
Publié pour la première fois en 1990, cet ouvrage est devenu au fil de cette décennie « l’un des analyseurs majeurs des sociétés contemporaines, un fin révélateur du statut de l’individu ». L’homme occidental se découvre un corps, lieu privilégié du bien-être, du bien-paraître, signe de l’individu et de sa différence. Mais ce corps est aussi un lieu de précarité, de vieillissement qu’il faut combattre pour conjurer la perte et tenter de maîtriser l’insaisissable. Deviendrait-il une structure encombrante dont il faudrait se défaire ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – L’insaisissable du corps
Chapitre II – Aux sources d’une représentation moderne du corps : l’homme anatomisé
Chapitre III – Aux sources d’une représentation moderne du corps : le corps machine
Chapitre IV – Médecine et médecines dites parallèles : d’une conception du corps à des conceptions de l’homme
Chapitre V – Une esthésie de la vie quotidienne
Chapitre VI – Effacement ritualisé ou intégration du corps
Chapitre VII – Le vieillissement intolérable : le corps défait
Chapitre VIII – Les tyrannies de l’apparence : le corps alter ego
Chapitre IX – Les hiéroglyphes de lumière : de l’imagerie médicale à l’imaginaire du corps
Chapitre X – La voie du soupçon : le corps surnuméraire de la technoscience
Autour de l'auteur
David Le Breton, professeur à l’université Marc-Bloch de Strasbourg, est membre de l’Institut universitaire de France.