Résumé
La psychanalyse a fait naître dans la culture un enfant scandaleux, un être sexuel polymorphe, engendré à partir de l’analyse des adultes : la présence de l’infantile est à la source des névroses et au cœur de l’expérience du transfert.
Le lecteur trouvera là un ensemble de travaux sur ce thème, complété d’un texte exceptionnel d’Anna Freud sur l’accueil dans une nursery de six orphelins juifs qui avaient été internés âgés de six mois à trois ans, dans la « section sans mère » du camp de concentration de Terezin.
L’infantile croise alors la question de l’angoisse, puisque de cette dernière, de son excès ou son défaut, dépend une part importante du travail analytique. Ainsi ne peut-on concevoir des vies psychiques pour lesquelles l’expérience d’angoisse ne se serait pas constituée, une angoisse jamais advenue. Reconnaître l’angoisse et travailler avec elle est le « rendez-vous » obligé de l’analyse, comme George Favez l’a autrefois écrit dans un article fondamental, repris ici pour conclure ce livre.
Caractéristiques
Sommaire
L’enfant de la psychanalyse
Introduction
Jacques André, L’enfant de la psychanalyse.
Jean-Michel Levy, Introduction
Michel Gribinski, Post-éducation
Discussion : Jean-Claude Rolland, Enfance et douleur
Dominique Suchet, Encore sauvage ou la force du sexuel infantile
Discussion : Edmundo Gómez Mango, Le secret de l’étreinte
Bernard Golse, À propos des dépressions maternelles, Traumatisme réel et/ou imaginaire ?
Discussion : Kostas Nassikas, L’intersubjectif et l’intrapsychique
Document : Anna Freud, Survie et développement d’un groupe d’enfants : une expérience bien particulière (extraits)
Retour sur l’angoisse
Catherine Chabert, Pour commencer…
Josef Ludin, « Erwartungsangst », l’angoisse d’attente.
Françoise Neau, Angoisse de transfert, angoisse dans le transfert ?
Leopoldo Bleger, Une pensée à haute voix
Document : Georges Favez, Un rendez-vous avec l’angoisse
Autour de l'auteur
Les auteurs sont psychanalystes membres de l’Association psychanalytique de France.
Directeur de publication : Patrick Merot.
Deux textes d’auteurs classiques : Anna Freud et Georges Favez.