Résumé
D’où vient que tous les régimes politiques prétendent rétablir ou défendre la liberté ? Pourquoi les diverses représentations que nous en formons sont-elles si contradictoires que nous ne puissions jouir d’aucune liberté sans nous sentir privés d’une autre ? Certains mathématiciens croient parfois avoir contribué à élucider un problème en démontrant qu’il ne peut y avoir de solution. De même, cet essai tente de montrer pourquoi la conception de la liberté se perd en d’insurmontables antinomies dès qu’on l’associe au temps, en la définissant comme pouvoir d’accomplir ce que l’on désire ou de faire ce que l’on veut. Le monde contemporain parle de liberté, mais peut-il y accéder ?
Caractéristiques
Sommaire
I. — Ambiguïtés de la liberté : Platon et le jeu démocratique Rousseau et la contrainte républicaine Le Grand Inquisiteur Ambivalence de la liberté : originaire et toujours promise
II. — « Avoir la liberté » et « être libre » : Des libertés qu’on peut avoir sans être libre Des libertés que leur absence rend sensibles
III. — L’esprit qui toujours nie, une dissidence originaire : Une sécession originaire Un originaire détachement L’interversion du réel et de l’irréel Une dénaturation originaire
IV. — La volonté ou la régence de la temporalité : L’inauguration de soi comme liberté L’effectivité comme liberté La liberté comme appropriation de soi L'effusion de soi comme liberté
V. — Antithétique de la liberté : Désir et volonté Antithétique du désir Antithétique de la contingence et de la nécessité Médiation et immédiation : l’ambiguïté du temps
VI. — Par-delà le désir et le temps : La fête La spontanéité de l’absolu : une éternité de vie Les sagesses de la délivrance
Autour de l'auteur
L'auteur est philosophe, professeur émérite de l'Université de Paris Sorbonne (chaire d'histoire de la philosophie moderne puis celle de métaphysique) il a publié de nombreux ouvrages aux Puf dont : Bref traité du désenchantement