Résumé
L'étude des grands sociologues classiques reste la meilleure introduction à la sociologie. Sur bien des sujets, ils ont inauguré une révolution intellectuelle dont on ne mesure pas toujours l'ampleur. On ne peut plus penser les phénomènes religieux, les valeurs ou les sentiments moraux de la même façon après Durkheim, Simmel, Weber ou Scheler.
Adam Smith n'est pas seulement un économiste, sa notion du "spectateur impartial" pose les jalons d'une théorie de l'opinion publique. Pareto a abordé la question essentielle de la bonne manière d'expliquer les croyances "irrationnelles". Tarde soulève le problème épineux et crucial des causes individuelles des régularités statistiques qu'on observe notamment dans le domaine des phénomènes criminels. Les sociologues classiques sont à l'origine de questions, de problématiques, de théories, de concepts, de conjectures, de paradigmes qui gardent toute leur importance parce qu'ils nous permettent d'expliquer les phénomènes sociaux de façon scientifiquement solide. Ils restent une source d'inspiration formidable et indispensable pour la sociologie contemporaine. Ils proposent des grilles d'analyse qui restent applicables aux sociétés d'aujourd'hui.
Texte de couverture
Caractéristiques
Sommaire
Introduction: Convergences entre les sociologues classiques
I – Adam Smith : Le « spectateur impartial » et l’acteur partial
II – Émile Durkheim : L’explication des croyances religieuses
III – Georg Simmel : Facteurs sociaux de la connaissance
IV – Vilfredo Pareto : Rationalité ou irrationalité des croyances ?
V – Max Weber : La « rationalité axiologique » et la rationalisation de la vie morale
VI – Gabriel Tarde : La connexion micro-macro
VII – Max Scheler : Contextualité et universalité des valeurs
VIII – Comment écrire l’histoire des sciences sociales ?