
Résumé
La démocratie sociale est un des objectifs du gaullisme dès la Résistance. À partir de la formation d’un parti gaulliste en 1947, l’idée est toujours présente dans les discours du général de Gaulle, sans susciter autant de ferveur chez les militants que le souci d’un État fort et de l’indépendance nationale. Et pourtant, une minorité bientôt appelée « les gaullistes de gauche », dont Louis Vallon et René Capitant sont les figures de proue, se bat pour que cet horizon politique ne soit pas oublié. Avec le retour au pouvoir de De Gaulle en 1958, de petites formations comme l’UDT défendent la « participation », autre nom de la démocratie sociale. Mais après la mort du Général, divisés en groupuscules inaudibles, des gaullistes de gauche s’éloignent du parti gaulliste, qu’ils accusent de droitisation, et se rapprochent de la gauche, allant jusqu’à voter pour François Mitterrand. À l’exception de leur soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l’Élysée en 2002, ils disparaissent ensuite du champ politique
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1. L’espoir déçu d’une « démocratie sociale »
Un espoir né pendant la guerre
L’affirmation d’un projet social gaulliste au temps du RPF
Un grand pas vers la gauche en 1955 et 195
Chapitre 2. L’Union démocratique du travail (1959‑1962) : l’apogée ?
L’UDT : à la gauche de l’UNR
Les atouts de l’UDT
Les faiblesses de l’UDT
Chapitre 3. 1962‑1969 : avec de Gaulle plus qu’avec Pompidou…
« Une groupusculature de gauche »
La dispersion des gaullistes de gauche
L’Union des jeunes pour le progrès : « caisse de résonance » de la gauche gaulliste ?
Plusieurs périodiques pour diffuser les idées du gaullisme de gauche mais un titre majeur : Notre République
« Une avant-garde qui s’efforce de devancer l’action de Charles de Gaulle »
Contre Georges Pompidou ?
Nous n’irons pas à Lille
Chapitre 4. Entre majorité et opposition : la tentation de la gauche (1969‑1981)
Faut-il soutenir la candidature de Georges Pompidou en 1969 ?
Quatrième pilier de la majorité présidentielle ou de l’union de la gauche ?
Un pied à droite, un pied à gauche 1969‑1974 137
L’espoir de devenir la quatrième composante de la gauche à partir de 1974
Les gaullistes de gauche et les élections : quelques alliances, peu de succès
Chapitre 5. Après mai 1981, de la gauche à la droite
Avec Mitterrand (1981‑1995)
À partir de 1995 : un virage à droite
Conclusion
Chronologie succincte
Femmes et hommes « à la gauche du gaullisme » : un peu, beaucoup, passionnément….
Glossaire
Index des noms
Remerciements
Table des illustrations
Sources
Bibliographie
Autour de l'auteur
Bernard Lachaise, agrégé d’histoire, est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’auteur de nombreuses publications sur l’histoire du gaullisme et des gaullistes, dont Georges Pompidou : avec de Gaulle 1944-1959 (2020).