Dans la presse
K-Pop: la culture coréenne à l’assaut du monde, Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre ont participé à l'émission « 7 milliards de voisins » diffusé sur RFI le 1 juillet 2022
À l’image du boys band BTS, plus gros vendeur de disque au monde, de l'engouement planétaire autour de la série Squid Game, ou encore de la consécration du film Parasite au festival de Cannes et aux Oscars, les produits culturels sud-coréens connaissent un succès retentissant à travers le monde.
Corée du Sud : la déferlante k-pop. Vincenzo Cicchelli a participé à l'émission « Cultures Mondes », diffusée sur France Culture le 27 juin 2022
Le 15 juin 2022, le boys band BTS créait la surprise en annonçant faire une pause. Premier vendeur de disques au monde, ce groupe de K-pop illustre le phénomène de la "Hallyu", désignant le déferlement de produits culturels coréens dans le monde entier. Comment ce soft power s’est-il installé ?
Corée du Sud, nouvelle fabrique de la culture globale ?, Vincenzo Cicchelli a participé à l'émission « La Grande Table des idées », diffusée sur France Culture le 21 juin 2022
La Corée du Sud occupe désormais une place considérable dans les industries créatives culturelles, diffusant à l'échelle planétaire des productions qui s'inscrivent dans une identité coréenne très précise tout en parvenant à proposer des modèles d'appropriation locaux. La K-pop en est certainement le meilleur exemple : « le K de Korea, permet de repérer immédiatement un produit de Corée du Sud qui est fait pour être exporté. »
Le sweet power de la hallyu, entretien avec les auteurs publié sur le site de l'IRIS, le 23 juin 2022
MARIE-CÉCILE NAVES : Qu’est-ce que la Hallyu nous dit du soft power des contenus culturels de la jeunesse ?
VINCENZO CICCHELI & SYLVIE OCTOBRE : L’émergence de la Hallyu – ou « vague coréenne » en chinois, qui rassemble la k-pop, les k-dramas, le cinéma, les manhwas et les webtoons, mais également les jeux vidéo et la cuisine et cosmétique –, par son ampleur, mais aussi par le fait qu’elle provient d’un « petit pays » qui n’a jamais fait partie des grandes puissances (culturelles) globales jusqu’à présent, marque le fait que les flux des consommations culturelles prennent une place très importante tant dans la définition des équilibres géopolitiques (notamment en jouant sur les images des nations) que sur les manières dont se construisent des références générationnelles communes, et, partant, des modes d’affiliation supra-nationaux. Le succès de la Hallyu a contribué à rendre la Corée du Sud attractive et à transformer son image : grâce à son succès planétaire, le pays du Matin calme a cessé d’être considéré comme une nation d’industriels besogneux et a acquis le statut de nation créative et moderne.
«BTS subit une sorte de racisme culturel», entretien avec les auteurs publié dans Paris Match e 15 juin 2022
Paris Match. Vous êtes les auteurs du livre «K-pop Soft Power et culture globale», qui revient notamment sur la place prise par la culture sud-coréenne à l’échelle globale ces dernières années. Comment expliquez-vous l’incroyable succès culturel de ce pays ?
Vincenzo Cicchelli. Tout a vraiment explosé avec la pandémie, quand les gens étaient à la maison. Netflix et Spotify leur ont permis d’accéder à des produits que personne ne connaissait vraiment, à part les fans. Avant «Squid Game», personne ne connaissait les séries coréennes. Avant Psy et son titre «Gagnam Style», personne n’avait entendu une chanson coréenne. Et ensuite il y a eu le succès global de BTS. Et vous connaissez la presse, plus on en parle, plus les médias s’emballent.
Comment la Corée du Sud impose son soft power, chronique sur l'ouvrage publiée le 14 juin 2022 dans Les Echos
Après l'exportation de biens industriels, la Corée du Sud connaît un succès foudroyant dans celle de biens culturels tout en offrant une alternative à la domination culturelle américaine, comme l'expliquent les auteurs de « K-Pop : soft power et culture globale ».
K-drama, K-pop, webtoon... Pourquoi la culture coréenne lescaptive ? entretien avec les auteurs publié dans le numéro de juin 2022 de la Revue des parents
Connaissez-vous le terme hallyu ? Ce mot, utilisé pour la premièrefois par les médias chinois en 1997, signifie littéralement « vague coréenne ». Il décrivait à l’époque le soudain engouement de la jeunesse chinoisepour les contenus culturels coréens.Aujourd’hui, il désigne l’emballement mondial pour tout ce qui commence par K (pour Korean) ou qui provient de Corée du Sud. Il y a d’abord les K-dramas, des séries télévisées composées d’une seule saison. Après le succès mondial de Squid Game, « la série All of us are dead, qui parle de violence scolaire et de société hiérarchisée, est restée longtemps dans le top 10 de Netflix en France », observe Sung Eun Lee, du Centre culturel coréen...
La K-pop à la conquête du monde, entretien avec les auteurs publié dans les quotidiens du Centre le 7 mai 2022
Encore méconnue du grand public, la K-pop joue cependant partout dans le monde à guichets fermés. Au-delà de la musique, c’est la Corée du Sud qui s’impose comme une puissance culturelle. Avec la K-pop, la Corée du Sud entre à son tour dans la danse de la culture globalisée. « Le package culturel coréen dépasse largement la seule musique, prévient la sociologue Sylvie Octobre, auteure avec son collègue Vincenzo Cicchelli d’un livre* sur le phénomène. Il y a d’abord, effectivement, la K-pop et la K-drama (séries télévisées), puis les jeux vidéo, les manhwa (mangas) et les films et, enfin, la langue, la cosmétique et l’alimentation, notamment la restauration. »
« La Corée du Sud, en ciblant la jeunesse, bouleverse la pop culture mondiale depuis vingt ans », article consacré à l'ouvrage, publié dans Le Monde le 30 avril 2022
Emmanuel Macron, pour souligner que la jeunesse est un objectif, a célébré sa victoire en marchant avec des enfants. Comment séduire cette jeunesse fragmentée et contradictoire, dont une bonne partie a déserté les urnes, par désintérêt ou hostilité ? Conseillons au président réélu un livre formidable : K-pop. Soft power et culture globale (PUF, 324 pages, 22 euros), des sociologues Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre. Ou comment la Corée du Sud, mise K.-O. par la crise économique de 1997, a rebondi au moyen du divertissement : le pays a su capter les imaginaires juvéniles pour souder une nation, avant de partir à la conquête du Japon, puis de l’Asie et enfin du monde, avec pour bras armés les séries télé et la musique pop.