Pour finir l'année, découvrez notre sélection d’essais philosophiques pour être heureux !
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L'art d'être fragile
Alessandro D'Avenia
« Nous vivons dans une époque où l’on n’a le droit de vivre que si l’on est parfait. Toute insuffisance, toute faiblesse, toute fragilité semblent bannies. Mais il est une autre façon de se sauver : c’est de construire, comme toi, une autre terre, une terre féconde, la terre de ceux qui savent qu’ils sont fragiles. » Existe-t-il une méthode pour connaître un bonheur durable ? Peut-on apprendre le pénible métier de vivre jour après jour jusqu’à en faire un art de la joie quotidienne ? Ce sont là des questions banales, qui occupent l’esprit de chacun sans que jamais ne s’impose de réponse définitive. Pourtant, la solution peut nous rattraper, inopinément, grâce à un événement, grâce à une personne. Dans ces pages, Alessandro D’Avenia raconte l’art d’être heureux et sa rencontre décisive avec un poète, Giacomo Leopardi, qui le lui a révélé. Leopardi a trouvé dans la poésie sa raison de vivre. Et nous ? Quelle est la passion qui peut nous permettre de nous sentir vivants à toutes les phases de notre existence ? Quelle beauté voulons-nous voir à l’œuvre dans le monde pour pouvoir dire à la fin : rien n’a été gaspillé ? Dans un dialogue intime et bouleversant avec le plus grand poète moderne d’Italie, Alessandro D’Avenia entremêle magnifiquement son expérience d’enseignant, sa passion de lecteur et sa sensibilité d’écrivain, pour nous accompagner dans un surprenant voyage existentiel. Après les inquiétudes de l’adolescence – âge de l’espérance et de l’intensité, dans les sommets de l’enthousiasme et les abîmes de la tristesse –, viennent les épreuves de la maturité, où les aspirations se heurtent au réel, qui laissent place à la conquête de la fidélité à nous-mêmes : accepter nos faiblesses et nos fragilités, apprendre l’art de la réparation de la vie et découvrir ce que nous sommes, peut-être est-ce là que se cache le secret du bonheur.
Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs
Ilaria Gaspari
Les plus émotifs d’entre nous éprouvent parfois de l’angoisse ou de la culpabilité lorsqu’ils sont placés dans des situations qui les poussent à exprimer leurs ressentis. Aujourd’hui diabolisées ou au contraire survalorisées, les émotions et leur expression sont-elles un obstacle à l’épanouissement de soi ? En proposant un voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Ilaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos états d’âme comme des contraintes. En s’appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d’Homère à Spinoza, Ilaria Gaspari révèle à quel point le plus intime est aussi universel : ce sont nos émotions qui nous rendent humains. Partageant sa propre expérience de grande émotive dans un style vivant, elle propose de reconnaître nos émotions pour ce qu’elles sont et ne plus les subir ; et ainsi nous réconcilier avec nous-mêmes.
Leçons de bonheur
Ilaria Gaspari
Il fut un temps où le monde était plus jeune et la philosophie un art de vivre. Loin de délivrer un enseignement théorique, les écoles philosophiques de l’Antiquité encourageaient la pratique de règles de vie destinées à favoriser l’accès à la sagesse. Renouant avec cette tradition, Ilaria Gaspari s’est mise, six semaines durant, à l’école des grands maîtres anciens. Pythagore, Parménide, Épictète, Pyrrhon, Épicure et Diogène ont guidé ses pas dans cet exercice insolite de philosophie appliquée. Une expérience existentielle, grave et drôle, entre renoncement et libération, pour renouer avec soimême et entrevoir le bonheur.
Quartier rouge
Michaël Foessel
Peut-on jouir, dans un monde injuste, sans être complice de l’injustice ? La question se pose aujourd’hui alors que nos plaisirs, qu’ils soient érotiques, alimentaires ou festifs, semblent formatés par le capitalisme contemporain et butent sur des impératifs politiques nouveaux : le refus de la violence patriarcale, la préservation du vivant, les exigences sanitaires. Plutôt que de céder à l’ascèse, ce livre nous invite à redécouvrir la dimension politiquement subversive du plaisir. La gauche n’a aucune raison d’abandonner l’allégresse à la pensée réactionnaire et sa défense de l’« art de vivre à la française » opposé au « moralisme progressiste ». À condition d’être partagé, le plaisir est une émotion qui inscrit dans les corps une issue positive à la catastrophe. Dans cet essai, Michaël Fœssel propose de renouer avec les traditions qui articulent plaisir et émancipation. Il montre que les expériences politiques prometteuses sont celles d’où la terreur et la honte sont absentes.
Exercices spirituels philosophiques
Xavier Pavie
L’ exercice spirituel philosophique s’élabore essentiellement pendant l’Antiquité. Stoïciens, épicuriens et cyniques appellent à développer la sérénité face aux incertitudes de l’existence en vue d’une vie meilleure. Ils s’attellent alors à mettre au point des techniques et méthodes, afin d’aider l’homme à surmonter les maux, les douleurs et les obstacles quotidiens. Véritable mode de vie, la pratique de la philosophie comme exercice spirituel perdure malgré la concurrence de la religion chrétienne au Moyen Âge, à la Renaissance, à l’Âge classique et jusqu’à nos jours. De Marc Aurèle à Foucault et Thoreau en passant par Kant et Montaigne, cette anthologie, unique en son genre, regroupe les textes fondateurs des exercices spirituels de cinquante philosophes. Articulée autour de neuf thèmes, elle propose une fascinante traversée de l’histoire de la philosophie : une référence utile tant pour le spécialiste que pour le lecteur qui s’intéresse à la philosophie comme manière de vivre.
La société très secrète des marcheurs solitaires
Rémy Oudghiri
Ils ne demandent pas leur chemin, ils ne consultent jamais de guides, encore moins un GPS. Ils vont au hasard et cependant ils avancent d’un pas résolu. Leur plus grand bonheur, c’est de se perdre. Personne ne soupçonne leur existence, et pourtant, ils sont nombreux. Qui sont ces marcheurs solitaires à l’art singulier ? Rémy Oudghiri, explorateur des manières de faire un pas de côté dans un monde de plus en plus uniformisé, propose de partir à la découverte de ces promeneurs insolites.
Guérir la vie par la philosophie
Laurence Devillairs
De quoi peut bien nous guérir la philosophie ? Sa compétence dépasse celle des chamans, des psychothérapeutes et des chirurgiens : la philosophie guérit de la vie. Car vivre ne va pas de soi, et il n’est pas même certain que nous soyons armés pour cela. La vie n’est pas un sport de glisse, où il suffirait de se laisser aller à être soi. Il faut du courage pour exister. Il faut du panache pour affronter la réalité, son indifférence, son injustice et sa bêtise. Et consoler ne suffit pas. Il nous faut un remède, une médecine. Pas de celles qui préconisent des solutions faciles, mais de celles qui permettent d’affronter les tempêtes, de traverser les orages. C’est cette médecine que délivre la philosophie. Elle ne tue pas ; elle rend plus fort. Maux du corps et maux de l’âme, vieillesse, burn-out, addictions en tout genre, manque de volonté et mauvaises fréquentations, amour et chagrins d’amour, problèmes d’argent, de voisinage, de famille ou de bureau, coups de foudre et coups de sang, jalousie ou solitude, de Montaigne à Nietzsche en passant par Hegel et Descartes, la philosophie a tout affronté, et cherché à tout soigner.
Pour en finir avec soi-même
Laurent de Sutter
Qui sommes-nous ? À cette demande, chacun nous intime désormais de répondre. Du développement personnel aux documents d’identité, des luttes politiques aux relations intimes, de la vie professionnelle aux moments d’illumination mystique, réussir à enfin être soi-même semble constituer la condition essentielle de tout. Mais d’où provient cette obsession pour le fait d’être quelqu’un ? Et, surtout, que révèle-t-elle de l’ordre du monde dans lequel nous vivons ? Dans son nouveau livre, Laurent de Sutter, propose une solution inédite à ces questions au terme d’une dérive surprenante, saisissant dans un même mouvement la méthode Coué et le très ancien droit romain, l’invention philosophique du moi et la pensée chinoise, la psychanalyse et la spiritualité indienne, le théâtre et la neurologie. Et si être soi-même n’était rien d’autre que le nom de la police ? Et si, pour résister aux appels à être « quelqu’un », il fallait enfin apprendre à devenir n’importe qui ?