Comment vivait-on sous Néron ? Quelles étaient les croyances d’une famille en RDA ? À quoi ressemblait la journée type de Jésus ? Quelles discussions pouvions-nous entendre dans un restaurant parisien en 1867 ? Qu’y mangeait-on ?
Loin d’être des biographies, la série « 24 heures de la vie… » nous fait remonter le temps et propose de nous plonger dans le quotidien de personnages et de sociétés que nous pensions bien connaître.
24 heures de la vie sous Néron de Dimitri Tilloi d'Ambrosi
Nous sommes en 62, à Rome. Au sommet du Palatin, lieu du pouvoir suprême, un complot se trame. Néron, désireux de s’unir à Poppée, entend écarter l’impératrice déchue, Octavie. Son éminence grise, l’esclave affranchi Anicetus, est l’instrument de cette conjuration. C’est avec lui que Dimitri Tilloi-d’Ambrosi nous conduit, à travers les rues de la capitale, de temples en palais, des bas-fonds aux jeux du cirque, au plus près de ce que fut le quotidien à Rome. Comment vivait-on sous Néron ? Quels étaient les croyances, les peurs, l’habitat, les plaisirs, les libertés et les servitudes des Romains ?
24 heures de la vie d'un restaurant de David Michon
Dans un Paris métamorphosé par le baron Haussmann et en perpétuelle effervescence, la foule se presse Chez Gustave. En cette année 1867, le restaurant s’invente et vole la vedette au nouvel opéra, à l’arrivée de l’éclairage au gaz et peut-être même à l’Exposition universelle. L’histoire s’écrit dans l’assiette et sur les banquettes. Là se joue le destin de grandes entreprises et industries, là se font et se défont les réputations, s’échangent regards et bons mots. Mêlant plaisirs et intrigues, faisant s’asseoir côte à côte politiciens, comédiens et demi-mondaines, il est le cœur de cette nouvelle société – bientôt la nôtre. David Michon nous convie à une histoire singulière, celle des goûts et des odeurs, des saveurs et des honneurs. 24 heures de la vie française, au moment même où elle célèbre son art de vivre et de manger.
24 heures de la vie de Jésus de Régis Burnet
De Jésus, on croit connaître toute l’histoire, de la naissance à la mort, et même au-delà. Rien n’est moins sûr : comment vivait réellement Jésus de Nazareth ? À quoi pouvait ressembler une journée de cet homme inclassable, aux confins de l’Empire romain, aux toutes premières heures de notre ère ? Spécialiste reconnu du Nouveau Testament, Régis Burnet ne propose pas une nouvelle biographie de Jésus : il cherche à redonner vie à son monde. Renversant les idées reçues, il propose une manière totalement inédite d’approcher l’un des personnages les plus mystérieux de l’histoire : Jésus, fils de charpentier, fils de Dieu.
24 heures de la vie en RDA d'Emmanuel Droit
Il y a trente ans, le Mur de Berlin s’effondrait, presque sans bruit, sans violences. Avec lui, un monde prenait fin et se révélait au grand jour : le monde secret de la RDA, cette autre Allemagne, grandie à l’ombre de la dictature, sous la menace omniprésente de la Stasi. Comment vivait-on en Allemagne de l’Est dans les années 1970 ? Que pouvait être le quotidien au sein d’une société marquée par l’absence de libertés fondamentales, celles de parler, de se mouvoir, de s’exprimer? De l’école au supermarché, de l’entreprise aux immeubles en préfabriqué, ce sont neuf scènes de la vie en RDA que nous propose Emmanuel Droit. Il nous aide ainsi à comprendre ce que fut le projet politique est-allemand, ce laboratoire du socialisme d’État, construit sur les ruines du IIIe Reich, et qui prit fin au matin du 3 octobre 1990.
24 heures de la vie de Socrate de Sandrine Alexandre
Ce matin-là, le coq chanta moins fort, et nettement plus faux. C’était au début de la 95e olympiade. Socrate était condamné à mort dans sa propre Cité. Figure magnétique de notre panthéon, Socrate est pourtant un être de la subversion et de l’inconvenance : il dit et fait des choses qui heurtent les institutions. Et c’est lui, dans sa bizarrerie, qui donne naissance à la philosophie. À travers le récit de sa dernière journée, Sandrine Alexandre donne vie à un Socrate en décalage permanent avec les normes et les usages. Sous son égide, la philosophie ne peut être qu’une activité subversive. C’est cette dimension que retrouveront Nietzsche ou Foucault. Elle est ici restituée dans ce qui fait sa force et son originalité.