Nature humaine (la)
Chaque individu partage avec ses semblables l'« aventure tragique » de la vie, disait André Malraux, c'est-à-dire la condition humaine dans ce qu'elle a à la fois de sublime, de fragile et de vil. Le propos de la collection « La nature humaine » est de chercher à comprendre l'action humaine et ses contradictions, et de s'interroger sur l'« être-au-monde » de chaque individu.
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Le XXIe siècle ou le questionnement absolu
Au début du XXIe siècle, les difficultés et les contradictions auxquelles l'homme est confronté n'ont jamais été aussi grandes : on entend parler à chaque instant de la valeur de l'individu et de ses choix, on fait grand cas de sa « quête personnelle ». Et pourtant, l'humanité est de plus en plus bafouée : il suffit de penser aux humiliations subies dans les entreprises, aux replis identitaires, au manque de reconnaissance, à la peur dans les grandes villes… sans parler bien sûr des guerres et des génocides.
Humains, trop humains
En bref, nous avons l'ambition, non pas d'arriver à découvrir le mystère de la condition humaine, mais de l'appréhender en parcourant un certain nombre de thèmes qui touchent notre existence, et de comprendre ainsi, au-delà des idéologies, des modes ou des représentations du monde, ce qui nous rend « humains », et parfois « inhumains », dans notre relation à nous-mêmes et à autrui. La collection se propose ainsi d'être un espace de réflexion sur les rapports complexes que chacun établit avec le monde. Et cela à travers des courts essais qui, autour d'un thème unique, multiplieront les points de vue et les interlocuteurs pour dessiner une cartographie de l'humain.
Premiers pas…
Pour penser la condition humaine, sans doute faut-il commencer par réfléchir à la vulnérabilité de l'homme et aux difficultés auxquelles chacun de nous est inévitablement confronté à un moment ou l'autre de son existence. C'est pourquoi, parmi les premiers essais, figure la question de la destructivité humaine et du mal radical : il s'agit de comprendre pourquoi et comment il arrive que l'homme se laisse aller à des actes de barbarie ; comment et pourquoi on tolère parfois qu'un autre homme soit traité comme une chose et anéanti. Mais l'homme n'est pas seulement un homo oeconomicus. Il est aussi un « animal politique » qui ne peut pleinement se réaliser qu'en communauté. D'où un essai sur la citoyenneté et le désir de politique qui est nécessaire pour ne pas sombrer sous la domination et la barbarie des marchés.
Directeur de collection
La collection est dirigée par Michela Marzano, ancienne élève de l'École normale supérieure de Pise et docteur en philosophie, actuellement chargée de recherche au CNRS.