Philippe Laburthe-Tolra

Enfant, je n’aimais guère le grand-père éditeur chez qui travaillait mon père. Pas drôle. Côté maternel, grand-père scientiste, polyglotte, globe-trotter, boursier né de paysans lorrains, devenu ingénieur des mines, mariage bourgeois ; d’où ma mère, née 1900, piano, dessin, brevet supérieur. J’aimais l’atmosphère cultivée et gaie de ce côté-là,. La lecture devient passion dès 6 ans (Mme de Ségur, Jules Verne, etc), s’y joignent à 10 ans la musique, à 12 ans le théâtre, l’opéra, à 14 ans l’histoire, l’architecture. Révélation du monde par l’expo de 1937 (7 ans). Anti-vichyste précoce Élève de Louis le Grand, bac B-philo, khâgne (cf. 3). Amoureux de Paris et de la philosophie (de Platon à Lévinas), des musiciens (Poulenc) et des lettres (Du Bellay, Montaigne, Apollinaire, Claudel, etc.) Préoccupé du dialogue des cultures et de la compréhension de l’ «autre », j’estime qu’émotions et connaissances littéraires, historiques, politiques et artistiques sont indispensables en anthropologie.